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Du mercredi 24 au vendredi 25 octobre 2019, une dizaine de pays africains se sont réunis au Centre de recherche de l’Université Félix Houphouët-Boigny à Bingerville, du programme “École et langues nationales“ (Elan) de l’Organisation internationale francophonie (Oif), pour réfléchir à l’utilisation conjointe des langues africaines et de la langue française, à l’école primaire.
«Le présent colloque est organisé par le programme Elan sur un thème qui est en liaison avec l’enseignement bilingue qui, dans notre langage, s’entend par l’utilisation au cycle primaire de la langue de l’enfant et du français, pour mieux réussir les enseignements-apprentissages. C’est-à-dire, avoir de meilleurs résultats. D’où le thème “transfert des compétences linguistiques. On parle de transfert, parce que, dans le modèle que nous proposons dans les pays que nous accompagnons, est que l’enfant apprenne d’abord à lire et à écrire dans sa langue de naissance, avant qu’on aborde le français. Ce qu’il a appris dans sa langue, nous voulons que cela soit utilisé comme compétences assises, pour apprendre le français», a expliqué Amidou Seydou-Hanafiou, chargé de la coordination du programme Elan. Le colloque avait pour thème, “les transferts de compétences en scolarisation bi-plurilingue“. 15 pays d’Afrique et d’autres pays invités d’Europe y ont pris part. Outre la Côte d’Ivoire, les participants sont aussi, entre autres, venus du Burkina Faso, du Mali, du Niger, de la Rdc, du Sénégal, du Bénin, du Togo ou même de la France. Il s’agit d’enseignants-chercheurs, d’étudiants et autres doctorants en fin de thèses. Pendant les deux jours, ils ont eu droit à 35 communications faites par des universitaires et cadres de ministères de l’éducation nationale de divers pays.
Brahim Azaoui, maître de conférence en didactique des langues à l’Université de Montpelier en France, qui a entretenu les participants sur le thème : “Plurilinguisme et transition linguistique au Niger, penser la formation des enseignants pour la réussite des élèves“, a exprimé son souhait de voir les langues nationales enseignées aux écoliers, jusqu’à la classe de CE2.
J-H K, avec Sercom