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Un atelier de formation sur la maîtrise du dénombrement biométrique des effectifs des élèves se tient à Yamoussoukro depuis le 9 décembre et se poursuivra jusqu’au 20 décembre 2024. Cet atelier réunit près d’une quarantaine de chefs d’établissements privés, des partenaires de l’école et des responsables des directions du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage (METFPA).
Dans le cadre du Projet d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS), financé par la Banque mondiale, le METFPA a bénéficié de la mise en place d’un système de contrôle électronique des présences et des effectifs des élèves affectés par l’État dans les établissements privés. L’année 2025, marquant l’achèvement du projet PAGDS, est une étape clé pour assurer la pérennité des acquis.
C’est dans cette optique que le METFPA a amorcé le transfert de compétences nécessaires à une gestion autonome et durable du système biométrique de dénombrement des élèves. Cet atelier vise à former les acteurs clés du ministère sur l’ensemble des modules du système biométrique, appelé ABS, afin d’assurer une maîtrise complète et une prise en charge efficace de cet outil.
Ce système, qui s’inscrit dans la vision du ministre Koffi N’Guessan, repose sur deux grands programmes : l’Académie des talents et l’École de la deuxième chance
À l’occasion de cet atelier, Yavo Alain, directeur général de la formation initiale au METFPA, a rappelé que ce projet s’aligne sur les piliers fondamentaux de la gouvernance moderne : efficacité, transparence et responsabilité. Il a souligné l’importance pour le ministère de se doter d’outils modernes permettant de relever de manière électronique et automatique la présence des élèves affectés dans les établissements privés d’enseignement technique, de formation professionnelle et d’apprentissage.
Grâce à cette formation, les acteurs du METFPA seront outillés pour garantir la durabilité de cette innovation technologique, qui vise à optimiser la gestion des effectifs, à renforcer la transparence dans les affectations et à améliorer la gouvernance du système éducatif.
« Ce système permet de transmettre ces données enregistrées aux serveurs centraux pour traitement afin de permettre d’émettre des décisions de paiements avec sérénité. Il permet également de garantir le contrôle de la validation des effectifs d’élèves affectés par l’État dans les établissements et de payer les frais d’écolage de l’enseignement technique à bonne date » a-t-il déclaré . Quant à Akrou Bertin (coordonnateur adjoint PAGDS ), il a plaidé pour une augmentation du nombre d’élèves affectés dans l’enseignement technique et la formation professionnelle.
« On ne se rend pas compte de l’importance que l’enseignement technique dispose. (…)Les parents eux-mêmes viennent prendre leurs enfants pour aller faire d’autres types de baccalauréats. (…) », a-t-il regretté. Pour lui, Il faut plus de sensibilisation auprès des élèves, des parents et des encadreurs, pour dire que l’enseignement technique et la formation professionnelle débouchent sur des métiers. « Ces métiers donnent à manger à ceux qui les exercent. C’est pas un petit métier d’être frigoriste, d’être plombier … quand vous avez un métier, vous ne perdez pas ! Le métier est avec vous jusqu’au cimetière », a-t-il fait savoir.
Harry Diallo à Yamoussoukro