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De retour du championnat d’Afrique d’Athlétisme au Nigeria, le président de la Fédération Ivoirienne d’Athlétisme ( FIA) dresse dans cet entretien le bilan de la participation des athlètes ivoiriens. Il parle également de la performance de Ta Lou Marie-Josée.
Quel commentaire faites-vous de la participation des athlètes ivoiriens à Asaba au Nigeria ?
Cette participation a été très enrichissante. Nous avons rencontré d’énormes difficultés et les athlètes ont pu surmonter ces difficultés. En tant que président et encadreur, nous avons pu canaliser les enfants pour pouvoir ramener ces 6 médailles.
En partant à Asaba, pensiez-vous glaner ce nombre de médailles ?
Oui. Sur les antennes de la Radio nationale du vendredi 28 juillet, j’annonçais que nous reviendrons de cette compagne avec 6 médailles. Je le disais parce que je maîtrise l’environnement athlétique africain.
Certes vous maîtrisez l’environnement, mais quel a été votre point majeur pour faire cette ” prophétie”?
Je me suis basé sur l’analyse des performances des compétitions que chaque athlète africain a eu à faire. Que ça soit sur le plan mondial ou africain, j’ai analysé ces performances et à partir de là, j’ai pu juger un peu le niveau de nos athlètes lorsqu’on partait à ASaba. C’est ce qui m’a fait dire qu’on allait avoir 6 médailles.
Ta Lou Marie-Josée continue d’exploser. Elle est double championne d’Afrique 100m et 200m. Que pouvez-vous dire sur ses performances?
Sur la performance de Ta Lou, on peut dire qu’elle est constante, mais elle n’a pas encore le niveau de l’année dernière au 200. Elle est actuellement en 22, 50 alors que l’année dernière elle a terminé en 22,08. Elle a eu à battre le record en cette année au niveau des 100 en 10,84. Il y a donc une constance au niveau de sa performance.
Il y a une campagne de dénigrement menée contre Ta Lou sur les réseaux sociaux par une personne bien connue. Est-ce que vous échangez avec Ta Lou ?
Avec Ta Lou, on échange et elle reste toujours Ta Lou. Je lui ai dit de rester sereine. C’est comme ça quand on est star, il faut s’attendre à ce genre de situation et elle est tranquille actuellement. Concernant l’autre camp qui essaye de dénigrer, ils ont essayé de m’en parler mais moi en tant que président, je ne suis pas médecin même si j’ai fait des formations en médecine. Il y a des personnes qui sont habilitées à faire les contrôles, et Ta Lou a toujours fait ses contrôles. Elle a parlé de sa performance, qu’elle a vite progressé et que ce n’est pas normal. Moi, j’ai une délégation du ministère des sports pour faire la promotion de l’athlétisme sur le plan national et international. Donc, c’est ce que nous essayons de faire, vendre l’athlétisme ivoirien à l’étranger et mes tâches s’arrête là.
Est-ce que cette affaire ne met pas à mal la relation Ta Lou- Murielle Ahouré ?
J’ai eu à unir ces deux athlètes. J’ai dit que quand on sort d’un pays on forme une équipe, même si on a eu des écarts de langage. J’ai fait exprès, j’avais deux drapeaux et quand Murielle a gagné , j’ai donné le seul drapeau à Murielle et les deux se sont couvertes avec le drapeau. Puis, j’ai échangé avec les deux. Si nous essayions tous de défendre notre athlétisme et essayions de vendre notre pays, nous n’aurions pas de problème. Parce que si nous avons les mêmes objectifs on ne devrait pas se tirailler là-dessus. Étant deux ivoiriennes, normalement, je ne pense pas qu’il ait un souci.
Vous êtes certes président, mais aussi technicien. Pouvez-vous nous dire un mot sur la progression de Ta Lou aujourd’hui ?
En tant que technicien, ce que je tiens à vous dire c’est que, j’ai eu à encadrer Ta Lou jusqu’à 11,06 avant d’aller en Chine. Étant en Chine j’ai continué à donner quelques programmes à Ta Lou. Elle est revenue en septembre 2013, j’ai continué à m’entretenir avec elle et lorsque je suis allé voir coach Antony et je lui ai dit que j’ai un souci parce que Ta Lou a perdu la bourse, j’ai évoqué les raisons. Au début, il était un peu réticent mais je lui ai dit que c’est une fille qui a le talent. En Chine, elle ne pouvait pas exploser parce qu’elle était en manque de compétition. Elle avait que deux compétitions et s’arrêtait. Pour un athlète, il faut une dizaine de compétitions pour aller au haut niveau. Elle est arrivée au centre de Dakar et partir du mois de Mai, ils sont en Europe pour pouvoir faire les meetings et elle a commencé à progresser. Ce talent était là, mais bloqué du fait qu’elle n’avait pas de compétition. Maintenant, elle compétit un peu partout et c’est ce talent qu’elle est en train d’exprimer.
L’équipe de relais homme et dame peine à décoller comme il se doit. Quel est le problème ?
Il faut dire que quand on allait à ASaba, on a engagé certains athlètes qui au dernier moment nous ont lâché. Je suis venu avec des cartes d’accréditation. Il y a Christopher qui était l’un des pions. S’il était là on n’aurait pas occupé la 3ème place. Ahouré Murielle aussi au dernier moment n’est pas venue. Si elle était là on prenait les Nigérianes parce que c’étaient les nigérianes qui nous dérangeait un peu lors dans notre stratégie. Voilà ce qui nous a handicapés. On a fait un effort avec ceux qui étaient sous nos mains.
Tout est-il mis en œuvre pour qu’on ait une véritable équipe de relais hommes et dames ?
Oui, nous aurons une équipe véritable hommes et dames.
Réalisé par Ange K
