Entretien-René Koumoin, délégué du parti à Botro 2: “Le gens peuvent venir en pèlerinage politique mais Diabo reste le bastion Pdci-Rda”

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René Konan Koumoin, par ailleurs maire de Diabo et sénateur de la région de Gbêkê

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Le délégué départemental du Pdci-Rda de Botro 2 (Diabo et Languibonou), René Konan Koumoin, par ailleurs maire de Diabo et sénateur de la région de Gbêkê dans cette interview affiche sa fidélité et sa loyauté à son parti politique ainsi qu’à son président Henri Konan Bédié.

Comment se porte la délégation Pdci-Rda de Botro 2?

Mon parti, le Pdci-Rda se porte très bien à Botro 2 notamment à Diabo-commune et sous-préfecture depuis 2019 que j’ai été nommé à la tête de cette délégation.

Après votre réélection à la mairie de Diabo, vous êtes toujours courtisé par des responsables du RHDP. Qu’est -ce qui justifie votre “refus” de faire allégeance quand on sait tous les “avantages” que cela pourra contribuer au développement local?

Bien que je sois élu indépendant à la maire de Diabo en 2013 et Sénateur de la région de Gbêkê en 2018, j’ai toujours rassuré mes parents que je resterais au Pdci-Rda quelle que soit la situation. Je n’ai rien contre le Rhdp mais je suis né pour servir le Pdci-Rda et j’ai une conviction pour ce parti politique. Et ma base sur qui je m’appuie ne m’a pas encore donné l’onction d’appartenir à un autre parti politique. Pour un élu ou un cadre politique, quand la base ne t’a pas donné son onction d’appartenir à un autre parti , il faut toujours rester avec elle quels que soient les avantages ou les atouts qui s’offrent à toi. Moi, je reste à l’écoute de ma base. Et pas question pour moi de trahir la confiance du président Bédié et du Pdci-Rda.

Le Président Henri Konan Bédié est le candidat unique de votre parti. Quelle sera sa mission, selon vous ?

La mission du président Henri Konan Bédié, est de ramener le Pdci-Rda au pouvoir d’État perdu injustement par les armes le 24 décembre 1999. Il s’est assigné pour mission, de rassembler tous les Ivoiriens épris de paix, de justice et de réconciliation afin que le vivre-ensemble soit une réalité et non, un slogan ou une utopie. Seul le président Bédié a la possibilité de fédérer les Ivoiriens. Il a une grande vision pour notre pays. C’est pourquoi, son retour aux affaires constituerait une ère nouvelle pour une Côte d’Ivoire nouvelle avec des Ivoiriens réconciliés. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous les élus, cadres et militants de base dans l’ensemble avons accepté que le président Bédié soit le candidat du Pdci-Rda à la candidature pour l’élection présidentielle d’octobre 2020.

Selon vous, l’âge du candidat Henri Konan Bédié à cette élection présidentielle ne pose-t-il pas problème?

Personnellement, j’avoue que j’étais un peu septique au départ. Avec la fragilité de la situation politique nationale, les cadres et le militants-Pdci et même quelques Ivoiriens pensent que c’est le président Henri Konan Bédié qui est le candidat idéal à cette élection présidentielle d’octobre 2020. Son retour aux affaires d’État ne souffre l’ombre d’aucun doute. L’âge pour nous est un avantage. Car animé d’une sagesse incommensurable, le président Bédié est le seul qui a un programme pour réconcilier les Ivoiriens. Il a encore tous ses sens, sinon, on n’allait pas à l’unanimité le choisir pour défendre les couleurs du Pdci-Rda à cette élection présidentielle. Une fois élu, il aura des jeunes autour de lui pour faire le travail.

À votre avis, comment garantir la victoire de votre candidat le président Henri Konan Bédié au soir du 31 octobre 2020 ?

La garantie de la victoire de notre candidat Henri Konan Bédié, passe nécessairement par la mobilisation des militants. Et cette mobilisation se ressent sur le terrain ici à Diabo et à Languibonou. Rassurez-vous, tous les autres partis politiques peuvent venir en pèlerinage à Diabo. Mais laissez-moi vous réaffirmer que nos parents et les populations de Diabo et de sa sous-préfecture restent et demeurent le bastion du Pdci-Rda. Et à Diabo, le Pdci va toujours triompher. Nous demandons à tous nos alliés politiques de faire bloc derrière le président Henri Konan Bédié car sa victoire à ce scrutin viendra de Botro, Diabo et Languibonou.

Quelle analyse faites-vous de la nouvelle Cei?

Comme je l’ai toujours dit, ne nous attardons pas sur les choses inutiles. Il est vrai que nous ne sommes pas d’accord sur la forme de l’actuelle Cei, mais allons à l’essentiel. Pour moi, le plus important, c’est la sécurisation des élections et comment faire pour ne pas revivre une crise postélectorale comme cela a été en 2010. Il faut penser à l’organisation d’une élection apaisée et participative. Il faut éviter d’attiser le feu de la division. Nous devons plutôt penser à des élections consensuelles et transparentes qui ramèneront le président Henri Konan Bédié au pouvoir. En cela selon moi, la Cei ne doit pas être un frein. Tout est en marche pour que le Pdci-Rda gagne la présidentielle d’octobre 2020 et la Cei va proclamer la victoire du président Bédié au soir du 31 octobre 2020.

Comment avez-vous apprécié la démission à la vice-présidence de Daniel Kablan Ducan, il y a quelques semaines ?

J’imagine les moments difficiles que vit le Président Alassane Ouattara actuellement. D’abord avec la perte de l’un de ses plus fidèles compagnons, l’ex-Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, son fils dont je salue la mémoire. Suivie de la démission du vice-président Daniel Kablan Duncan. C’est tout simplement dommage ! Dommage car actuellement nous savons que le Rhdp est ébranlé. Avec nos informations au sein du parti, nous savons que le Rhdp vit une sérieuse crise interne.

Est-il envisageable d’un retour de Duncan au Pdci-Rda ?

Le vice-président démissionnaire Duncan comme ceux qui sont aux Rhdp sont des purs produits du Pdci-Rda. Le président Bédié l’a toujours souligné qu’au Pdci-Rda, nous sommes une famille. Il nous a toujours enseigné que dans votre famille, lorsqu’un enfant est fâché et qu’il quitte la maison, on ne lui ferme pas la porte à clé, de sorte que ce dernier, revenu à de meilleurs sentiments revienne, qu’il ne trouve pas les portes de la maison fermée afin de l’y empêcher d’entrer. Donc les portes du Pdci-Rda restent ouvertes. Tous ceux qui sont partis peuvent revenir. Les gens partent en fanfare du Pdci-Rda mais ils y reviennent en catimini. Mais au Pdci-Rda, ils seront toujours accueillis à bras ouverts. Telles sont les valeurs que le président Bédié nous a transmises.

Votre mot de fin

En cette année électorale, je souhaite vivement des élections apaisées et transparentes. C’est la seule voie qui offre l’espoir d’une Côte d’Ivoire meilleure. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin de crises préélectorale ou postélectorale. Ensemble, quelles que soient nos divergences, nous devons œuvrer pour la paix, l’unité et le développement. Avec nos diversités politiques, nous devons apprendre à se tolérer car la tolérance est une vertu qui rend la paix possible. Je vous remercie.

Réalisée par
Aboubacar Al Syddick

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