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Le ministre de l’environnement et du développement durable Joseph Séka Séka, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier sur la réduction des risques de catastrophes au niveau national, le lundi 15 octobre 2018 dans un réceptif hôtelier dans la commune de Marcory.
Cet atelier qui durera 5 jours (du 15 au 19 octobre 2018) vise à réfléchir sur un profil de risque de catastrophe, pour en faire un outil de base dans la gestion des catastrophes. Á l’ouverture, le patron ivoirien de l’environnement et du développement durable a dépeint la situation environnementale de son pays. « La Côte d’Ivoire subit régulièrement pendant les saisons des pluies, des inondations, des glissements de terrains provoqués bien évidemment par des pluies torrentielles. Il en est de même pour les feux de brousse que l’on observe lors des saisons sèches, accompagnés des effets de la sècheresse », dit-il. Selon lui, les aléas climatiques affectent tant les zones urbaines que les zones rurales, avec pour conséquences, poursuit-il, des pertes en vies humaines, des dégâts matériels, des déplacements des populations et des destructions d’infrastructures socio-économiques, de moyens de production, voire de subsistance. « La vulnérabilité des populations et de leur environnement aux aléas naturels est exacerbée par la dégradation des forêts et des terres, l’anthropisation des sites à risque, la faiblesse des moyens de prévention des risques et de gestion des crises, l’absence d’une culture de risque au niveau de la population, combinée à une expansion urbaine non planifiée », a affirmé, le ministre Séka Séka, avant de poursuivre : « la dynamique d’industrialisation et du développement du pays, l’urbanisation rapide et incontrôlée, la demande accrue de produits agricoles, pourraient accentuer d’avantage la vulnérabilité de nos population et de notre économie ». C’est pourquoi il a dit être heureux de l’initiative du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe(UNISDR) qui a bien voulu s’engager pour générer des profils de risque sur les risques d’inondations et de sécheresses dans 16 pays d’Afrique subsaharienne, dont la Côte d’Ivoire. « Au nom du gouvernement Ivoirien, je voudrais remercier L’UNISDR pour une telle démarche, qui a, entre autres, pour objectif, d’accroitre la connaissance et la compréhension des risques, la participation et l’engagement des parties prenantes, ainsi que l’investissement dans la réduction des risques de catastrophes », a laissé entendre le ministre Séka Séka, et de conclure : « Pour espérer une meilleure résilience au niveau des communautés et de l’environnement face aux catastrophes, il nous faut investir dans la réduction des risques de catastrophes. Toute chose qui ne peut se faire qui si les acteurs nationaux disposent d’une connaissance des risques en présence. Aussi le gouvernement attend-il beaucoup des conclusions de cet atelier ». Pour sa part, Luc Gnoloufoum, directeur résident du système des Nations Unies, a salué l’implication des autorités ivoiriennes dans la gestion des catastrophes. « La récente nomination du secrétaire exécutif de la plateforme est un signal fort, qui marque la volonté du gouvernement qui s’inscrit dans la dynamique d’un développement plus résiliant aux catastrophes naturelles », a-t-il dit. Aussi, a-t-il noté que le nombre de catastrophes et l’ampleur de leurs impacts ont constamment augmenté au cours des dernières décennies. Les pertes et dommages, soutient-il, s’élèvent globalement à 300 milliards de dollars par an dont environ 80% sont reliés à des évènements climatiques, avant de conclure : « Le système des Nations Unies, par ma voix, réitère sa disponibilité à accompagner les autorités ivoiriennes avec l’appui nécessaire dans la perspective du développement durable et résiliant du pays ».
TAB avec IB