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Belthilde Metoua Koffi, l’épouse de Ernest Koffi, avec qui elle s’est mariée en 1994 est inconsolable depuis la perte de son mari. Cette interview faite au téléphone a été souvent interrompue par les sanglots d’une femme dévastée par la perte de son mari. L’artiste laisse trois enfants dont le dernier âgé de 12 ans, vit avec sa mère à New York. Celle qui aime profondément son mari, a répondu avec dignité à nos questions. Elle a évoqué également la dernière volonté de cet grand artiste qui nous manque déjà.
Depuis le décès de votre mari dans quel etat d’esprit êtes-vous ?
J’ai du mal à accepter parce que mon Nst , était tout pour moi : mon mari, mon meilleur ami, mon père.( sanglots,ndlr ) Vous ne pouvez pas imaginer le vide qu’il me laisse. Comment pourrai-je vivre sans lui. (pleurs, ndlr ).
Quand et à quelle occasion, vous êtes vous rencontrés pour la première fois ?
C’était en 1992 à l’occasion de la nouvelle année, Ernest et moi avions été invités par un ami commun, Serges Lobouet à Abidjan. Dés la première rencontre, c’était le coup de foudre et depuis, nous étions tout le temps ensemble.
En 1995, j’ai décidé de venir aux Usa précisément à New York, pour perfectionner mon anglais et aussi finir mes études en communication. Mon mari qui vivait à Paris, m’a rejointe un mois après à New York. Mais comme il avait des engagements professionnels à Paris, il faisait des va et vient. Par la suite, j’ai décidé de rester aux États-Unis, suite aux évènements politique au pays en 1999. En 2014, nous nous sommes mariés.
Justement à l’occasion de votre mariage cette année là, votre mari avait écrit sur le site du mariage : ( Berthilde m’a beaucoup apporté et surtout l’espoir d’un couronnement pour cimentier une grande amitié amoureuse.). Quelle est votre réaction sur ce message ?
Je trouve que c’est normal parce que j’ai toujours soutenu mon mari dans toutes ses entreprises, comme toute femme le ferait pour son homme. Je m’occupais de lui comme il se doit , je donnais mon avis sincère sur tous les sujets, même sur ses tenues vestimentaires , et sur les interview qu’il accordait aux médias. Nous avons énormément voyagé ensemble, parce qu’il aimait les voyages.
Qu’est-ce qui vous a séduite en lui et vice versa ?
J’ai aimé la façon dont il m’a abordée, c’est-à-dire avec beaucoup de galanterie. C’est un homme intelligent qui a du goût, dans ses tenues vestimentaires. J’ai aussi aimé son professionnalisme. Il avait déclaré pendant nos premières marches, et années ensemble que ma bouche, mes yeux l’ont toute de suite séduit et que j’avais de très belles jambes. Notre première rencontre, m’a donné l’impression que nous nous connaissions depuis bien longtemps.
C’est connu les artistes en général, sont des êtres sollicités par les femmes et ne sont pas fidèles. Comment avez-vous pu vivre cet idylle pendant de longues années sans que votre couple, puisse voler en éclat ?
Nous relation était basée sur le respect mutuel. À Abidjan, on m’appelait pour me dire : ( ton mari est en boîte de nuit). Je répondais : « oui je sais il m’en a parlé », parce qu’il m’informait de toutes ses sorties sans exception.
Ernest Koffi a connu une brillante carrière, puis il a été absent de la scène musicale pendant de longues années. Comment expliquez- vous cela ?
Il s’était auto produit à travers un album intitulé “Gentlemen”. Et comme il était absent de la scène pendant 10 ans, il tenait à faire un retour en grand. C’est ainsi qu’il s’était rendu au pays, pour faire la promotion de cet album. Malheureusement la crise post- électorale avait éclaté en ce moment là. Le pays n’étant pas stable, il ne pouvait pas faire sa promotion. Cette annnée 2020, il se préparait à rentrer en studio ici à New York. Il voulait une chorale pour faire ses chœurs, c’était sa vision et cet album devrait sortir cette année mais hélas, Dieu en a décidé autrement ( pleurs).
De quelle maladie souffrait votre mari ?
Il avait un problème au niveau de l’aorte, qui avait nécessité une opération ici.
Ayant vécu longtemps en France, pourquoi n’a-t-il pas été opéré la bas, où le système sanitaire est perçu comme plus performant ?
C’était sa volonté. Je donne mon avis comme je vous l’ai dit plus haut, mais c’est à lui que revient la dernière décision et comme vous le connaissez, Nst est un homme qui avait du caractère.
Je l’ai plusieurs eu au téléphone à plusieurs reprises, mais il ne m’avait jamais parlé de son état de santé. Il avait toujours cette jovialité qui le caractérisait. Pourquoi il ne voulait jamais parler sa maladie ?
Je ne puis vous le dire. Je confirme effectivement que mon mari n’a jamais évoqué cela avec qui que ce soit. J’ai pris le risque d’en parler à ses parents malgré son désaccord, ce qui a été difficile pour moi, parce que cela durait depuis une année.
Il avait déclaré dans un journal au Burkina Faso que Alpha Blondy est son frère vous l’avait-t-dit ? Était-il en contact avec lui ?
Après notre mariage il me l’avait dit. Ils ont toujours été en contact. Et il avait de l’affection pour lui. Ce qui était réciproque.
Y’a-t-il des collègues et amis artistes qui vous ont appelée pour vous soutenir ?
Il y’a Noël Dourey, Diabo Strong qui m’ont appelée. Il y a aussi l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire à New York qui m’a dit qu’il prendrait part aux obsèques. À travers votre organe , je voudrais les remercier d’avance.
Vous qui êtes restée à ses côtés jusqu’à ses derniers instants, pouvez-vous nous dire s’il a émis un vœu particulier ?
Il me disait de bien m’occuper de nos 3 enfants, pour qu’ils puissent être autonomes. Il me disait qu’il souhaitait être enterré à Dimbokro et qu’il voudrait, si je venais à être rappelée à Dieu, que je sois enterrée à ses côtés.( Elle éclate en sanglots)
Comment souhaitez- vous ses obsèques ?
Mon mari est un passionné. La musique à été toute sa vie. Il a apporté beaucoup à la culture ivoirienne, notamment à la musique. Je pense que lui rendre un hommage national est mérité. J’en appelle aux autorités et aux artistes pour que les obsèques se passent dans les meilleures conditions.
Un comité d’organisation est- il en train d’être mis en place à Abidjan ?
Oui un comité composé des membres de nos deux familles respectives. Aucune date pour l’instant n’a été arrêtée. Vous serez informés en tant et en heure sur la page face book ” hommage à Ernest Koffi” spécialement dédiée à mon mari.
Avait-il des titres qui n’ont jamais été édités, si oui, comptez-vous les mettre sur le marché un jour ou l’autre ?
Oui il y des titres à lui qui n’ont jamais été édités. Après les obsèques, je pourrai certainement les rassembler mais pour l’instant, je n’y pense pas. Je suis meurtrie par la perte de mon mari.
Réalisée au téléphone par Hamed Ambiance, à Paris
Le gouvernement ivoirien saisi du dossier
Comme il a fait pour tous les dignes fils de la Côte d’Ivoire qui ont porté haut les couleurs et l’image du pays dans leurs différents domaines d’activités, de leur vivant ou après leur décès, le gouvernement ivoirien , selon nos informations, suit de près la question des obsèques de l’artiste Nst Cophie’s, qui fut un digne ambassadeur de la musique ivoirienne. En plus de l’ambassadeur ivoirien à New York qui a appelé pour réconforter l’épouse, le ministre de la culture et de la francophonie, a pris à cœur le dossier. L’artiste devrait ainsi avec le concours du gouvernement et des bonnes volontés, voir sa volonté d’être entrée sur ses terres natales ( Dimbokro ), et dans son pays natal, se réaliser. L’IA suit le dossier.
C.K