Dernère publication
Grâce aux efforts entrepris, la réforme de l’armée bat son plein et les partenaires, africains et internationaux de longue date, reconnaissent favorablement les Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI).
Loin d’être un effet de communication, une anecdote illustre l’excellence des FACI. Sur les réseaux sociaux, la mise à l’honneur d’un militaire est très représentative. A l’issue d’un stage de qualification au Centre d’entraînement au combat en forêt du Gabon (CEC-FoGa) auxquels d’autres militaires africains participaient, un capitaine ivoirien a été non seulement reçu major pour les phases d’aguerrissement et de pédagogie, mais il a directement été qualifié instructeur alors qu’il ne devait suivre que la formation moniteur !
La Côte d’Ivoire citée comme modèle…
Le 9 mai dernier, les forces spéciales ont brillamment démontré leurs savoir-faire dans la libération d’otages. A l’occasion d’une cérémonie organisée à l’Académie de lutte anti-terroriste (AILCT) de Jacqueville, les forces d’élite ont su convaincre, et les retours sont unanimes. Le représentant de l’armée des États-Unis, de l’Europe du Sud et de l’Afrique, Moussa Doukouré, s’est dit impressionné par la qualité, le niveau d’entraînement et le professionnalisme des soldats. A tel point qu’il recommande aux pays de la sous-région de copier le « modèle ivoirien ». De son côté, le chef d’état-major de l’armée du Bénin, le général Issa Abou, inspiré et conscient des capacités d’autres pays africains dans le domaine, s’est réjoui des prochaines collaborations à instaurer avec la Côte d’Ivoire.
Contre les ravages de la piraterie maritime, certains pays du golfe de Guinée, dont la Côte d’Ivoire, ont intégré le renforcement des moyens de surveillance et de riposte. Aussi, mi-avril la marine ivoirienne a secouru le navire « Success 9 », pavillon singapourien. Attaqué par des pirates dans les eaux internationales, à 600 kilomètres au sud d’Abidjan, le patrouilleur de haute mer « Contre-Amiral Fadika » a localisé le navire, secouru l’équipage, et procédé à sa mise en sécurité au port, une fois l’alerte donnée.
Et, fédératrice d’une pensée stratégique
Du 8 au 12 mai à Abidjan, la Côte d’Ivoire a organisé, avec la participation du Maroc, le 11e Sommet des Forces Terrestres Africaines. 349 participants venus de 36 pays d’Afrique sur 54, et 6 autres d’Europe. Cet évènement, organisé conjointement par l’État-major général des armées de Côte d’Ivoire et l’US-Army avait pour thème : « Relever les défis de la sécurité grâce aux partenariats civilo-militaires ».
Une « opportunité pour la haute hiérarchie des forces terrestres africaines de penser des stratégies pragmatiques et réalistes face aux défis sécuritaires nationaux et internationaux», a expliqué le ministre d’État ivoirien, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara. L’objectif de cette rencontre consistait à échanger sur les défis de sécurité en Afrique, et à développer des solutions complémentaires et collaboratives avec les partenaires, notamment régionaux, à travers l’Afrique.
Les solutions tiennent aux actions de développement…
Les propositions ont rapidement suivi. L’approche globale de prise en compte des populations est « indispensable au succès de l’action des forces armées. L’action militaire appuyée par les actions de développement constitue à l’évidence un moyen efficace pour combattre le fléau du terrorisme », a expliqué le ministre d’État Ouattara.
Et de réaffirmer la volonté nationale de poursuivre une meilleure dynamique l’armée : « Nous nous sommes engagés dans la réforme de notre outil de défense afin de répondre efficacement aux menaces terroristes, dans le Nord. Cette réforme s’est traduite entre autres, par la création d’une zone opérationnelle Nord avec plus de 2 500 soldats déployés en permanence, et par la mise en œuvre par le Gouvernement d’un programme de développement d’infrastructures de base et d’activités génératrices de revenus au profit des populations. Ces actions intègrent la prise en charge de nos frères déplacés venus des pays voisins en proie au terrorisme. »
Et aux partenaires uniques et indéfectibles
Lors de ce Sommet à Abidjan, le ministre d’État Ouattara a tenu à exprimer sa satisfaction. Il a souligné, au fil des ans, le partenariat opérationnel et solide de son pays avec les États-Unis, notamment avec « Flintlock » : un exercice multinational anti-terroriste organisé en Afrique par le commandement des opérations spéciales des États-Unis depuis 2005, et dont la Côte d’Ivoire est partenaire. 1300 soldats d’élite, issus de 29 pays dont 13 d’Afrique et plusieurs autres d’Europe y participent.
Néanmoins, le général d’armée Williams Darryl, commandant des Forces américaines pour l’Europe et l’Afrique, a raison. Les « solutions viendront [à terme] des Africains ».
Effectivement, pour vaincre les défis sécuritaires sur le continent, la Côte d’Ivoire saura bientôt faire prévaloir sa puissance, et jouer un rôle primordial sur l’équilibre régional.
Constantine