Fpi : Le “saut samouraï” de Michel Amani N’Guessan

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Michel Amani N’Guessan a décidé de démissionner des organes de direction du Fpi pour n’en conserver que le statut de militant de base. Cette démission ressemble aux sauts des ‘’samouraï’’ japonais dans leurs films ‘’ On Kun Fu’’ de 100 à 300 mètres pour atterrir loin de l’adversaire. Michel Amani N’Guessan n’est pas un japonais mais sa stratégie politique, du bureau politique au militant de base ressemble au style de lutte de ‘’Samouraï’’. L’attitude de Michel Amani N’Guessan est une bonne valeur de courage et surtout d’homme politique. À mon avis, la démission de Michel Amani N’Guessan ne pose pas de problème sur le plan juridique puisqu’il reconnaît la légitimité et la légalité de Pascal Affi N’Guessan, président du Fpi. Il est membre sortant du bureau parce que Pascal Affi N’Guessan et lui ont buté sur l’intransigeance du Fpi, version Aboudrame Sangaré qui refuse tout dialogue. Sur ce plan, le potentiel de l’action politique de Michel Amani N’Guessan est encore faible. L’élément important de cette faiblesse, résident au fait qu’il  continue d’appeler ‘’les dissidents’’ la version Fpi de Aboudramane Sangaré. Il y a inquiétude, si Michel Amani N’Guessan rejoint la base de son parti avec cette ‘’implantation’’ dans la vallée du Bandama dont il a la charge politique. Même avec le statut de militant de base, la taille politique de Michel Amani N’Guessan n’est pas réduite. À mon avis,  un militant de base n’est pas neutre. En réalité, qu’un membre du bureau politique revienne  au statut d’un militant de base n’est pas une surprise. L’évènement qui intéressait la presse   serait véritablement la démission de Michel Amani N’Guessan du Fpi. C’est pourquoi, sa démission du poste  de vice-président du Fpi que conduit Pascal Affi N’Guessan suscite moins de questions, mais des spéculations bien justifiées. En politique, on se bat. Surtout au Fpi, premier parti d’opposition politique après l’indépendance  de la Côte d’Ivoire et qui  se présente depuis sa création dans les années 1980, en véritable force alternative politique en Côte d’Ivoire. En réalité, quel est le point commun entre Pascal Affi N’Guessan, Gnépa Barthélémy, Michel Amani N’guessan ? C’est le Fpi. Mais, pas seulement le Fpi. Derrière chaque militant, l’idéologie politique,   ‘’Asseyons-nous et discutons’’. Mais cela a été le combat politique de Laurent Gbagbo, face à Félix Houphouët-Boigny. Et, on connaît la suite. Après plus de 30 ans de lutte, ce fût le multipartisme. Michel Amani N’Guessan ne devrait pas démissionner du bureau de Pascal Affi N’Guessan. Certes, difficile d’arracher un ‘’mot de réconciliation’’ à Aboudramane Sangaré, mais le combat et la patience  sont les règles d’or dans le métier politique. Le tout en conservant jalousement l’idéologie politique du Fpi où pour le moment il n’y a qu’un simple trouble politique, et non d’effondrement politique. Le Fpi est en alerte depuis la chute de Laurent Gbagbo, et en flottement politique par la faute  de quelques ratées techniques , et de problèmes de personne.

Ben Ismael

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