Dernère publication
Les élèves sous-officiers de 1ère année de l’École de gendarmerie d’Abidjan ont été présentés au Drapeau, le mercredi 10 juillet 2024. À cette occasion, le général de corps d’armée Alexandre Apalo Touré, commandant supérieur de la gendarmerie nationale les a mis face à leurs responsabilités. « Vous faites corps désormais avec la Patrie », leur a-t-il dit.
Au nombre de 1. 391 élèves sous-officiers de gendarmerie, dont 95 filles, ces membres de la promotion 2023-2025 de l’École de gendarmerie d’Abidjan ont effectué leur premier défilé, marquant leur entrée dans l’institution d’élite que constitue la gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire. S’adressant à ses nouveaux hommes, le commandant supérieur de la gendarmerie nationale, le général de corps d’armée Alexandre Apalo Touré a parlé avec son cœur. « Ancien élève sous-officier de première année, comme vous, il y a quelques années, je veux vous parler avec le cœur. Vous devez comprendre que la gendarmerie est une institution républicaine (…) Quand vous vous y engagez, vous le faites avec le cœur, avec votre âme, votre esprit, votre personnalité, parce que c’est un choix que vous faites : le choix de servir les autres, de vous mettre à la disposition des autres. En le faisant, vous devenez nobles, vous faites corps désormais avec la Patrie, avec l’État de Côte d’Ivoire. Vous ne ressemblez pas à des gens qui vont rançonner sur les routes. Vous ne ressemblez pas à des gens qui peuvent se compromettre en se laissant manipuler. Vous devez vous engager totalement en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance, même au péril de votre vie. C’est ce qui est notre credo et c’est cet engagement fort, sans réserve, qui fait que l’on dit du gendarme qu’il est un soldat d’élite et que, par conséquent, la gendarmerie est un corps d’élite. Vos parents vous regardent, ils vous font confiance, ils sont fiers de vous. Ils attendent de vous, non pas que vous alliez écumer la population, mais plutôt que vous soyez des soldats dignes, pour la République de Côte d’Ivoire, pour vos régions et vos villages. Vous devez être grands moralement, intellectuellement, physiquement. Il n’est pas du tout facile d’être gendarme (…) Vous avez vu certains parmi vous perdre la vie. C’est dur sur tous les plans et quand c’est dur, c’est pour les durs (…) Vous devez être des militaires debout, qui aiment leur Drapeau, qui portent ce Drapeau, non pas dans la tête, mais dans le cœur. Ceux qui ne sont pas prêts à accepter les principes de notre institution, la porte leur est grandement ouverte, ils peuvent, à tout moment, demander à partir. Vous devez être des gens de Lois, des gens droits. Au-delà de cela, la gendarmerie sait faire le tri entre le vrai et l’ivraie. Si vous n’êtes pas prêts à accepter la rigueur, la droiture, l’esprit républicain, il faut partir, pour ne pas que la gendarmerie soit obligée de vous expulser. Chers élèves sous-officiers, chers enfants, je vous demande d’intégrer cette institution dans votre cœur, de vivre avec elle et de vous battre pour votre Patrie dignement, en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance », a indiqué le commandant supérieur de la gendarmerie nationale.
Le message du général Apalo aux parents
Le général de corps d’armée Alexandre Apalo Touré a remercié les parents des élèves sous-officiers de gendarmerie pour leur confiance. Il les a cependant exhortés à aider la gendarmerie « à faire en sorte que leurs enfants deviennent de vrais gendarmes » : « Accompagnez-nous à faire en sorte qu’ils deviennent de vrais gendarmes, de bons gendarmes, des gendarmes républicains. Regardez comment c’est paisible de venir à l’École de gendarmerie dans la paix. Chaque Ivoirien, chaque parent doit être un vecteur de paix. Le parent qui est un vecteur de paix déteint sur son fils, parce qu’il lui donne de bons conseils, il n’est pas manipulable dans le mauvais sens pour aller contre l’intérêt de l’État et des populations (…) Gendarmes que vous soyez, si vous êtes un criminel, un bandit de grand chemin , votre place c’est la prison».
Le cérémonial militaire a été conduit par le commandant de l’École de gendarmerie, le colonel-major Camara Kinaya Alain. Les troupes étaient aux ordres du colonel Hilaire Zagadou, commandant en second de cette école.
Olivier Dion