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La mise en place de la comptabilité analytique dans les Organismes de prévoyance sociale (OPS) est au centre d’un séminaire ouvert à Grand-Bassam, le mardi 29 novembre 2016 par N’goh Bakayoko, directeur de cabinet représentant le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Dosso Moussa.
Les représentants des 11 pays-membres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES) participent à ce séminaire qui s’achève le 2 décembre prochain. Dans son allocution d’ouverture, N’goh Bakayoko a rappelé les enjeux de la tenue de ce séminaire : “Il y a 25 ans, cinq (5) travailleurs actifs cotisaient pour un retraité. De nos jours, un travailleur seulement cotise pour cinq (5) retraités. Dans le meilleur des cas, la couverture sociale ne touche que 10% de la population active nationale. C’est dire que nos Caisses de prévoyance sociale ne sont pas seulement appelées à bien gérer les ressources disponibles. Elles doivent accompagner nos gouvernements, dans le cadre des réformes de modernisation des systèmes de sécurité sociale (…) Vos travaux portant sur la mise en place de la comptabilité analytique dans les Organismes de prévoyance sociale des Etats-membres de la CIPRES vont compléter le plan comptable sectoriel. Sa mise en place de manière identique dans toutes les Caisses de la CIPRES permettra d’imputer les charges par nature, de manière homogène, d’améliorer la qualité des comptes de reddition afin de rassurer les affiliés et les partenaires sociaux”. Le directeur général de l’Ips-Cgrae, Abdrahamane Berté a, quant à lui, insisté sur les avantages de la comptabilité analytique dans les Ops. “La comptabilité analytique constitue un véritable outil de contrôle budgétaire. Si toutes les entreprises sont astreintes à la tenue d’une comptabilité générale, la question de la comptabilité analytique, non obligatoire, devient une préoccupation pour toutes celles qui développent des stratégies encadrées par les principes d’efficacité, de performance et d’efficience. Alors que la comptabilité générale ne donne qu’une vue globale des comptes de l’entreprise, nous devons nous appuyer de plus en plus sur la comptabilité analytique pour une vision détaillée de la formation de nos résultats avec les niveaux de participation de chacun de nos pôles d’activités à ce résultats et surtout les coûts des différentes fonctions assumées par nos entreprises (…) La mise en place d’une comptabilité analytique permettra également aux Ops d’analyser plus aisément leurs résultats, en termes de déficit et d’excédent par branche, en contribuant aux travaux de mutualisation des systèmes informatiques en cours”, a-t-il dit. Au nom du secrétaire exécutif de la CIPRES, Innocent Makoumbou, Oumarou Djibo Issa a remercié les autorités ivoiriennes pour avoir accepté la tenue de ce séminaire en Côte d’Ivoire, pays où la CIPRES est née, il y a 23 ans.
Olivier Dion
