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Comment le maire de Koumassi Narcisse Balley a permis aux commerçants de reprendre leurs activités suite à la fermeture du Grand marché de la commune.
À la suite du mécontentement des femmes du Grand marché de Kouassi concernant leur traitement, le maire de la commune, Narcisse Balley, a pris position le mardi 16 juillet 2024 pour régler la situation, selon une note d’information reçue .
Lors de son intervention, le maire a vigoureusement condamné la fermeture unilatérale du Grand marché par l’opérateur économique de la commune de Koumassi. “Je condamne avec la dernière énergie cette fermeture unilatérale du Grand marché de Koumassi par l’opérateur économique. Nous avons interpellé l’opérateur et avons donné instructions au secrétaire général et à l’opérateur du marché d’ouvrir immédiatement le marché. Nous lui avons demandé de revoir sa position. Les activités ont repris normalement, les femmes sont à leurs postes et occupent leurs étals comme d’habitude”, a-t-il déclaré.
Une incompréhension dans l’interprétation du contrat entre la mairie et l’opérateur économique.
Pour le maire, cette fermeture découle d’une incompréhension dans l’interprétation du contrat entre la mairie et l’opérateur économique. “Si la mairie avait les ressources, elle aurait construit elle-même son marché. Nous avons opté pour la construction du marché via un partenariat public-privé. L’opérateur doit exploiter le marché pendant 10 ans avant de le céder à la mairie. Cela signifie que l’opérateur collecte les droits de place et les loyers”, a expliqué Narcisse Balley. Parmi les décisions prises, le maire a annoncé que le marché sera désormais cogéré avec un représentant de la mairie, les loyers pour les étals seront réduits à 5000 FCFA au lieu de 10 000 FCFA, et les taxes journalières seront maintenues. En ce qui concerne la gestion des coûts, le maire a précisé la stratégie mise en place par la commune. “L’ancien maire, le ministre Cissé Ibrahima Bacongo, actuel ministre-gouverneur du district d’Abidjan, a pris en charge la moitié du montant réclamé par l’opérateur économique pour les premiers 500 souscripteurs dans un délai précis. Passé ce délai, ceux qui n’ont pas réglé les 550 000 FCFA devront payer la totalité, soit un peu plus d’un million de FCFA. À présent, tout est rentré dans l’ordre et le marché a repris ses activités pour le grand bonheur des habitants”, a conclu le maire.
Les commerçantes du Grand marché de Koumassi expriment leur mécontentement
Face à la fermeture unilatérale du marché par l’opérateur économique, empêchant ainsi l’accès à leurs étals sous prétexte de paiements en retard, les commerçantes du Grand marché de Koumassi ont exprimé leur mécontentement. Elles ont manifesté leur frustration par un mouvement de protestation. A.K, une commerçante a expliqué anonymement que le contrat initial prévoyait le versement d’une caution et de frais de dossier d’un montant total de 550 000 FCFA. «Nous avons accepté ces conditions. Cependant, une fois le marché ouvert, l’opérateur a exigé des frais supplémentaires de 10 000 FCFA par mètre carré et plus d’un million pour les places d’étal. De plus, la mairie nous impose une taxe quotidienne de 300 FCFA », a-t-elle déclaré.
Une autre commerçante, Goré Lou, s’est plainte du comportement des agents de sécurité. Quant aux magasins, elle a souligné qu’avant la construction, un loyer mensuel de 75 000 FCFA était prévu, mais une fois le marché ouvert, l’opérateur a augmenté ce loyer à 175 000 FCFA par mois, une situation vivement critiquée par ces dames qui demandent simplement à exercer leur commerce dans un environnement sécurisé à des coûts raisonnables.
Olivier Dion avec A. Traoré
