Grossesses en milieu scolaire : Voici les travailleurs présumés auteurs

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Dernère publication

L’exposé qui a suivi la cérémonie d’ouverture de l’atelier Bilan 2016 et objectifs 2017, de la Direction de la Mutualité et des Œuvres Sociales en Milieu Scolaire (DMOSS), ouvert le mardi 11 avril 2017, dans un hôtel de Yamoussoukro, a permis d’en savoir plus sur les facteurs endogènes et exogènes et sur les présumés auteurs des grossesses des jeunes filles élèves.
Selon Dr. Traoré Mori, médecin conseil à la DMOSS, ce fléau s’explique à partir des facteurs comme sociodémographiques et des considérations religieuses.
« Nous avons décortiqué les facteurs socio-démographiques au cours de l’année scolaire 2013-2014. Selon le niveau scolaire des filles, nous avons remarqué que 75% des grossesses sont contractées au premier cycle avec un pic en Troisième (22, 52%). Une grossesse sur cinq survient au second cycle. Nous avons également vu l’âge de survenue de ces grossesses. Nous notons que l’âge des filles varie de 10 à 24 ans avec la plupart des moins de 18 ans (70%). Nous avons également essayé de savoir le lieu de résidence des filles. 58% des filles qui ont été enceintes pendant cette période vivaient en famille avec 25% chez des tuteurs ou tutrices, 15% qui louaient une maison ou qui vivaient seules. Cela se voit dans les zones de l’Ouest. 2% ont affirmé vivre en ménage », a-t-il fait savoir.
Pour lui, ces facteurs ont été déterminants dans l’émergence de ce fléau. C’est-à-dire, le laxisme des parents dans le suivi des enfants. Toute chose qui va provoquer le déclic. Et d’indiquer les premiers bénéficiaires de cette situation, à savoir les présumés auteurs de ces actes. « Nous avons également essayé de savoir le secteur professionnel des auteurs des grossesses. 43,2% des auteurs sont du secteur Education/Formation (Éducation nationale et Enseignement supérieur. 41,3% d’élèves et étudiants et 1,9% d’enseignants. Nous avons essayé de comprendre dans notre secteur quelle est la situation. Les élèves constituent 80% des auteurs des grossesses, les étudiants 15%, les instituteurs 2%, professeurs 1,9%. La répartition selon les auteurs : Le secteur agricole avec tout ce qu’ils font comme professions a un nombre important, 196 cas, les forces de défense et de sécurité (FACI, policiers, gendarmes, eaux et forêts, douaniers, vigiles, les pompiers) qui ont contribué à mettre nos filles enceintes. Nous avons repris les professions sans considération. Qu’il s’agisse des charlatans, des féticheurs, des vendeurs de portables, garçons de ménage, animateurs de maquis, orpailleurs, calligraphes, restaurateurs, mécaniciens, jardiniers, frigoristes, gérants de cabines etc. » Il a souligné que ce fléau est en nette régression sur les trois dernières années. « Nous sommes partis de 5076 grossesses en 2013-2014 à 3690 en 2015-2016. Ce qui fait une réduction de 30% sur les trois années de mise en œuvre de ce projet. Le projet durait deux et il a pris fin mais nous continuons à faire la sensibilisation également de chercher des partenaires pour continuer la lutte pour que ce fléau soit endigué. », a-t-il indiqué. « Il y a quatre DRENET, sur les quatre années du projet où des pics se sont dégagés en termes de grossesses recensés. Bondoukou, Daloa et Yamoussoukro cumulent des chiffres élevés au-delà de 1000 ou à peu près 1000. », a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a fait savoir que ces filles mères qui ont réintégré le système scolaire un an après leur grossesse. Sur les deux années scolaires, 60,21% ont pu réintégrer l’école et l’année d’après, ça augmenté avec 66%.
Harry Diallo à Yamoussoukro

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