Dernère publication
Amadou Gon Coulibaly a été, depuis 1990 à la Primature , puis à travers le RDR et le RHDP, de tous les combats qui ont permis à Alassane Ouattara d’accéder au pouvoir en 2011.
Tous ces combats, il les mène dans l’ombre d’Alassane Ouattara, même s’il occupe des postes importants. Le 10 janvier 2017, il est projeté dans la lumière ; lorsqu’il est nommé Premier ministre. Il est projeté dans la lumière et chacun comprend qu’Amadou Gon Coulibaly est aussi un formidable homme politique qui parviendra à rassembler sa famille politique et construire le RHDP, ce parti unifié dont rêve Ouattara
C’est tout naturellement qu’il apparaît comme le successeur d’Alassane Ouattara, lorsque le Président Ouattara annonce qu’il ne sera pas candidat en 2020. La mission d’Amadou Gon Coulibaly change alors de dimension. Il doit sortir de sa prudence légendaire, se faire connaître, convaincre, car il se présente à l’élection présidentielle d’un grand pays d’Afrique, la Côte d’Ivoire, et il doit poursuivre l’œuvre l’Alassane Ouattara.
Chacun sent, au RHDP, qu’il est l’homme de la situation. Son destin n’est plus seulement de servir son pays à travers sa loyauté à son mentor , mais de servir son pays. Il n’est plus seulement le N° 2, il doit accepter de devenir le N° 1, s’imposer, sortir de son statut de dauphin désigné. Il y parviendra, tant l’homme impressionne par sa capacité de travail et sa vision du monde. S’il sait écouter, Amadou Gon Coulibaly sait décider, mais toujours en retrait d’Alassane Ouattara.
Voici ce qu’il disait ; « Je suis d’abord le Premier ministre d’Alassane Ouattara. Le mandat court jusqu’en 2020. Ce sont des années pleines qu’il faut mettre à profit, pour tous. Cette équipe a été soudée par un combat. Par une fidélité à un homme. Elle doit rester en cohésion pour assurer la réussite du président. Les dissensions ne seraient pas acceptables. Pour le reste, on verra plus tard. Et puis, moi, de toute façon, je ne calcule pas. Jamais. Ce n’est pas mon éducation, ni ma nature. Ma vie a été le produit des événements et des circonstances. C’est ça le destin, le vrai. Plus que les grandes décisions. Si je n’avais pas rencontré Alassane Ouattara en 1990, mon chemin aurait certainement été très différent. Alors, je m’investis, dans ce que j’ai à faire. Dans ce qui est devant moi ».
Amadou Gon Coulibaly accepte de se plier aux injonctions du destin : « ma vie a été le produit des événements et des circonstances. C’est à le destin, le vrai. » Mais, le destin n’obéit pas à la volonté des hommes. Il reste entre les mains de Dieu. Etonnant chemin que la vie. Aujourd’hui, l’heure est au respect et au recueillement. Nous devons nous incliner devant la dépouille d’Amadou Gon Coulibaly, car il compte parmi les grandes figures de la scène politique ivoirienne ancrées dans notre culture et nos traditions, ouvertes sur le monde.
Amadou Gon Coulibaly était de tous les combats pour faire de la Côte d’Ivoire un grand pays moderne. Il était présent aussi auprès des populations de Korhogo, présent aux côté de sa famille.
L’enfant de Korhogo pouvait devenir Président de la République. Le destin en a décidé autrement
Pour le journaliste que je suis, l’heure n’est pas à l’analyse politique, mais à l’hommage que nous devons rendre à un grand homme d’Etat.
C’est pourquoi je salue l’émouvant message du Président Henri Konan Bédié, je salue également l’émouvant message du Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, ainsi que tous ceux dont je n’ai pas encore pu lire les réactions. Des réactions spontanées, humaines et humanistes , loin des calculs opportunistes, des méchancetés servies par certains.
Paix à l’âme de Son Excellence Amadou Gon Coulibaly. Allah nous inspire tous …et protège la Côte d’Ivoire !
Wakili Alafé