Huit mois après : Quel sort pour les déguerpis du Mont Péko

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Huit mois après le déguerpissement des populations du parc national du Mont Peko, quelle est la situation sur le terrain ? Comment vivent les populations déguerpies ?

Quel est le niveau de cohabitation et d’intégration des populations évacuées dans les villages et campements d’accueil ? À toutes ces interrogations, la mission conjointe composée d’experts Ivoiro-burkinabè qui a séjourné dans la région du Guémon du 13 au 19 février 2017 a tenté d’apporter des réponses dans son rapport de fin de mission.

La présentation officielle du rapport a eu lieu le dimanche 19 février 2017 à la salle de conférence de la Mairie de Duekoué , en présence du professeur Mariatou Koné, Ministre de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité , l’ensemble des membres du corps préfectoral de la région du Guemon ainsi de nombreux chefs traditionnels.

Les experts par la voix de Michel Seka, recommandent entre autres aux Gouvernements Ivoiriens et Burkinabè, la mobilisation des ressources adéquates pour le retour volontaire et la réinsertion dans les meilleurs délais; la mobilisation des ressources adéquates pour l’assistance alimentaire et l’accès aux services sociaux de bases (eau, assainissement, hygiène, santé, éducation, nutrition etc.) ; l’organisation des audiences foraines pour la délivrance des documents d’état civil et administratifs. Ce n’est pas tout. Ces experts encouragent également les deux gouvernements à veiller au fonctionnement régulier des organes de suivi de l’évacuation du parc (comité mixte ivoiro burkinabè, comité de gestion local. Se félicitant de la qualité du rapport, la Ministre de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité a traduit ses remerciements à tous les acteurs pour la conduite de cette opération dans un esprit apaisé : ‘’ Je voudrais féliciter et remercier tous les acteurs impliqués dans l’évacuation du Mont Peko particulièrement nos frères ex-infiltrés. La date butoir d’évacuation était fixée au 31 juillet 2016. Mais déjà le 30, les populations sont sorties volontairement parce qu’elles ont compris l’intérêt de cette opération qui d’ailleurs n’a enregistré aucune violence. Je tiens sincèrement à les féliciter’’ .  Elle a poursuivi  : ‘’ Les conclusions de ce rapport vont servir pour les décisions à prendre pour la préservation du Mont Peko, patrimoine écologique de notre pays. Je vous donne l’assurance de soumettre ce rapport au gouvernement ivoirien en liaison avec son homologue du Bukina’’. À la tête de la délégation d’experts burkinabés, le consul du Burkina, Maxime Yabre pour sa part s’est réjoui de la bonne cohabitation entre les ex-infiltrés composés pour la plupart de ressortissants du Burkina Faso et les populations d’accueil. ‘’ Je tiens aussi à traduire notre reconnaissance au Gouvernent de Côte d’Ivoire pour la prise en charge des ex-infiltrés sur les tous les plans’’ a-t- il soutenu. Cette mission d’experts ivoiriens et Burkinabés dans la région du Guemon s’inscrit dans le cadre du suivi du traité d’amitié et de coopération Ivoiro-Burkinabé tenu à Yamoussoukro en juillet 2016 sur le chapitre relatif à l’évacuation du parc national du Mont Peko. Les Chefs d’États de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso avaient décidé à cette rencontre, de la mise en place dans les meilleurs délais, d’un comité mixte Ivoiro-Burkinabè de suivi de la situation post évacuation afin d’évaluer les besoins des personnes déguerpies et renforcer les services sociaux de base.

T.A.B avec Sercom

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