Immigration et terrorisme en Afrique : Alafé Wakili et Issiaka Konaté proposent des solutions

2021

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Alafé Wakili, directeur général du quotidien L’Intelligent d’Abidjan a co-animé avec Issiaka Konaté, directeur général des Ivoiriens de l’extérieur un forum de réflexion sur le thème « Implication de la jeunesse dans la lutte contre l’immigration clandestine et le terrorisme en Afrique », le samedi 19 Août 2017, à l’amphithéâtre de la cité rouge.

À l’initiative conjointe du club des amis de l’intégration africaine (CAMINAF) et de la fondation Friedrich Naumann, Alafé Wakili, a donné sa position sur le terrorisme.
Le patron de presse a estimé que le  terrorisme n’est pas un phénomène enviable à tout point de vue. Il a dénoncé ce fléau en ce sens qu’il a des répercussions négatives sur le continent africain. « Ils ne servent à rien les terroristes, leur impact est totalement négatif sur le continent africain. Ce ne sont  pas des gens à fréquenter. Je dénonce le terrorisme, et ce n’est pas uniquement le terrorisme religieux; ce sont  toutes les formes de terrorisme qu’il faut dénoncer en opposant, la liberté, la démocratie, l’amour, l’échange et le dialogue », a dénoncé le journaliste-écrivain. 
Le DG de l’IA a proposé un comportement citoyen, totalement contraire à la violence utilisée par les terroristes. « L’idéal, c’est d’éradiquer le terrorisme et extirper de notre société les terroristes, mais hélas, nous ne pouvons pas le faire, nous ne pouvons pas leur opposer leur méthode, au risque de devenir nous-mêmes, des terroristes. Nous devons combattre le terrorisme, mais nous devons résister à la tentation de devenir nous-mêmes des terroristes. Le terroriste, il a une famille, il a des enfants peut-être, il a un papa, une maman. Pour certains, il faut les traquer et les montrer à la télé, et leur couper la gorge, comme ils montrent à la télé les gens qu’ils torturent. Mais non ! C’est cela la différence entre eux et nous. Eux, ils sont des terroristes, ils le font sur des innocents. Nous devons résister à cette tentation, pour conserver notre humanité, pour conserver notre supériorité sur eux, pour leur démontrer que leur cause n’est pas juste. Et elle n’est pas du tout acceptable »,  a-t-il défendu. Au sujet de l’immigration clandestine, il a invité la jeunesse à se détourner résolument de ce projet qui constitue,  selon lui,  une aventure très périlleuse.  Dans la mesure où ces idées sont «celles qui conduisent vers la mort, la mort certaine ».
L’intervention d’Issiaka Konaté, directeur général des Ivoiriens de l’extérieur a porté essentiellement sur l’immigration clandestine liée, selon lui, ces dernières années à l’effondrement de la Libye.
Il s’est insurgé contre l’opinion commune selon laquelle la ville de Daloa est le point de départ des migrants vers l’Europe : « Il y a eu un problème à Daloa, on a dénoncé cela. Mais il faut arrêter de stigmatiser Daloa, il y’a d’autres régions qui sont à côté de nous, ici à Abidjan où des irresponsables, régulièrement, prennent l’argent des gens pour les faire partir vers l’Europe. Il faut qu’on soit constant dans nos approches. Nous avons parlé aux Ong qu’on a rencontrées, les zones de départ qu’on a pu identifier, il y’a Daloa, Bouaké, Abobo, Adjamé, San-Pedro, Man ».
Au nombre des solutions durables contre ce phénomène, le conférencier opte pour l’institution d’un comité interministériel composé essentiellement des ministres. Il préconise aussi la création d’un groupe parlementaire sur l’immigration. Au plan de la formation, Issiaka Konaté suggère la mise à jour des centres de formations professionnelles ainsi que la restructuration du secteur informel.
Ernest F

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