Inquiétude dans le monde ivoirien des affaires : Bridge Bank refuse d’exécuter une caution de 350 millions Fcfa

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Bridge Bank est-elle en cessation de paiement, comme pourrait le penser une partie de l’opinion ? Ou la banque fait-elle preuve d’une pure et simple de mauvaise foi ? Le non-respect, apparemment délibéré, des engagements de Bridge Bank, vis-à-vis d’un de ses clients, ajouté au mépris total affiché face aux décisions de la justice, ainsi qu’à une investigation de la presse sur la question, suscite une réelle inquiétude dans le monde des affaires en Côte d’Ivoire.

Et c’est Monsieur C. opérateur économique ivoiro-libanais qui en paye aujourd’hui les frais, avec une perte totale de crédibilité vis à vis de ses partenaires. Ayant cru aux slogans de cette banque privée qui stipule qu’elle intervient «notamment dans le secteur des PME et orientée vers l’accompagnement de ses clients par des formules innovantes et personnalisées », Monsieur C, dans le cadre de ses activités professionnelles, a, bénéficié d’une caution solidaire de la banque, payable à la première demande. Sur la base de cette caution signée régulièrement et dûment confirmée par la Bridge Bank, il a obtenu des livraisons de ses marchandises.

Mais comme cela peut arriver souvent ( et c’est bien à cela que sert la caution bancaire , et les assurances ) , il a fait l’objet d’un défaut et d’une défaillance de paiement. Son fournisseur qui est industriel installé en Côte d’Ivoire s’est alors tourné vers sa banque, en l’occurrence Bridge Bank pour récupérer la caution et faire face aux factures, conformément à la convention, et aux conditions de la garantie bancaire.

Et c’est là que commencent les déboires aussi bien de Monsieur C, que de l’industriel fournisseur. Tout simplement parce que Bridge Bank refuse de s’exécuter, et cela dure depuis plusieurs mois, malgré une décision de justice rendue par le tribunal du Commerce, foulant ainsi aux pieds, la décision prise par la justice ivoirienne. ” Cette attitude est évidemment loin de rassurer des potentiels investisseurs, sur la crédibilité de cette banque”, déplore un des proches de l’opérateur économique qui ne sait plus à saint se vouer.

[ Le mépris de Bridge Bank envers la presse ]

Bridge Bank, selon les informations en notre possession, refuse malgré la décision de Justice d’exécuter la caution solidaire de 350 millions Fcfa alors qu’elle aurait des avoirs d’un montant de 500 millions du monsieur pour qui elle a fait la caution. D’ailleurs, cette somme a été bloquée et saisie sur le compte de la banque à la Bceao (Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest) ? Qu’est ce qui n’a donc pas marché au sujet de cette créance ? Bridge Bank est-elle en cessation de paiement ?

Devant cette situation jugée ‘’incompréhensible’’ de la part de l’opérateur économique, et de ses partenaires nous avons à plusieurs reprises joint par téléphone, le siège de Bridge Bank Group-Abidjan, dans le but d’échanger sur le dossier, avec son Directeur général, Jean-Pierre Carpentier, ou au moins, avec son représentant. Nos différentes démarches se sont heurtées à une tour d’ivoire. Notre souci de l’équilibre de l’information qui dure plusieurs mois, y compris par téléphone, est resté sans succès. Surtout, lorsque nous évoquons ce dossier comme ‘’motif’’ de demandes d’audiences, à notre interlocutrice (l’assistance du DG), lors de nos nombreux appels téléphoniques. Il reste difficile de comprendre pourquoi la banque refuse de donner les raisons de son refus de faire droit à ses engagements, préférant les spéculations et la poursuite de suspicions susceptibles de froisser la confiance de ses autres clients , et partenaires financiers.

[ La garantie bancaire pour les nuls ]

Selon un expert sollicité, une caution bancaire est un contrat entre la banque et son client. Par cet acte la banque s’engage de façon irrévocable et à première demande, à payer en lieu et place de son client, une créance querellée, lorsque son client est dans l’impossibilité de le faire. Elle se fera payer ensuite payer après, par la garantie qu’elle a de son client, soit en compte numéraire ou bien immobilier en principal et intérêts. La banque doit donc prendre toutes les précautions auprès de son client, avant de délivrer une garantie bancaire. Lorsqu’un problème intervient, le tiers auprès de qui, elle s’est engagée, n’a pas à subir les états d’âme, ou les légèreté éventuelles de la banque. La confiance dans les transactions, est basée sur le respect scrupuleux de ce principe , qui est en train d’être foulé aux pieds par la Bridge Bank.
[ Attention à la cavalière financière ]

Avons-nous affaire à un cas de cavalerie financière ? La cavalerie financière est une pratique frauduleuse souvent utilisée par des acteurs économiques, pour abuser de leurs créanciers, débiteurs ou fournisseurs. Une telle pratique dans le cas d’espèce, et pour des montants élevés n’est pas possible sans la complicité, ou la duplicité des acteurs d’une banque ou des banques. Selon l’expert interrogé, cette situation peut ne pas être le fait d’une mauvaise foi de la Bridge Bank. Au contraire, elle même est peut-être victime des mic-mac de C. Mais quand la banque refuse de communiquer avec le fournisseur , le client et même avec les médias sur la question, elle entretient forcément une confusion qui peut totalement lui porter un lourd préjudice.

C.D et C.K

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