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Que que peut-on savoir sur les déguerpissements entrepris depuis peu par le Ministre,gouverneur du District Autonome d’ Abidjan, Bacongo Cissé ?
Le 1er Vice-gouverneur du District Autonome d’Abidjan apporte des éclaircissements suite aux déguerpissements en cours dans le District d’Abidjan, sous l’ère du Ministre-gouverneur Ibrahima Bacongo Cissé. Questions et réponses à lire ci-dessous.
– Monsieur le Vice-gouverneur, nous savons qu’il y a déjà eu des opérations de libération des emprises du domaine public, mais pouvez-vous nous expliquer dans quel cadre spécifique s’inscrit le déguerpissement de ces derniers temps au quartier Gesco à Yopougon ?
Les opérations que nous menons actuellement s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre le désordre urbain. Il s’agit subséquemment d’améliorer le cadre de vie de nos concitoyens, en travaillant à l’assainissement du District d’Abidjan, à l’effet de prévenir les risques d’inondations, de sorte à éviter les pertes en vie humaine.
En outre, en tant que District Autonome, nous avons le devoir d’œuvrer à sécuriser non seulement ces opérations, mais aussi et surtout les populations et leurs biens. Voyez-vous, l’urbanisation obéit à des règles, si bien qu’on ne peut pas habiter n’importe où.
En effet, il y a des zones à risque où la vie de nos populations est constamment en péril. Et c’est pour les prémunir de ces dangers que nous menons ces actions afin de leur garantir un cadre de vie décent et épanoui. Cependant, nous ne sommes qu’au début de nos actions et nous devons aller vite pour traiter les points critiques parce que la saison des pluies est pour bientôt.
Vous avez évoqué la question du quartier Gesco. Ce quartier qu’on appelle Pays-Bas est une zone hostile à l’habitation humaine et ce, pour plusieurs raisons. Il n’y a quasiment pas de voies d’accès à ce quartier. Les malades, les femmes enceintes et les personnes du troisième âge peinent à sortir de là pour se rendre dans un centre de santé pour leurs soins. Certains parmi eux sont évacués dans des brouettes, d’autres utilisent les moyens de bord pour parer au plus pressé.
Au regard de ces difficultés, nous ne pouvions pas en tant qu’autorité, nous enfermer dans une tour d’ivoire et ne pas réagir. Souvenez-vous que dans un passé relativement récent, il y a eu des effondrements d’immeubles, des éboulements de terrain, des inondations qui ont endeuillé des familles dans ce pays.
Nous ne voulons plus voir ces tragédies. C’est pourquoi nous pensons, au District que nous pouvons travailler à améliorer cet état de choses. Voici vraiment le cadre dans lequel s’inscrit notre action.
– Dans le cadre de cette action, une école a été détruite à Gesco, plongeant des populations dans l’émoi et l’exaspération. N’auriez-vous pas pu laisser cet établissement terminer son programme, étant entendu que nous sommes en pleine année scolaire ?
Je vais m’empresser de vous dire que cette école est une annexe ; ce qui signifie que l’école mère existe quelque part.
Ainsi, dans le cadre de l’assainissement, la destruction de cette école n’est pas un problème comme on veut le faire croire. Il est tout simplement question de recaser ces élèves au sein de l’école mère, et pour nous, les élèves ne doivent pas être laissés pour compte.
Nous en sommes pleinement conscients et chacun de nous doit travailler à ce que l’école se porte bien. Mais à côté de ces impératifs, il y a le fait que nous ne pouvons pas accepter de mettre la vie de nos enfants en danger. Car laisser nos enfants dans cette école bâtie sur un site inapproprié qui, de surcroît n’a pas les conditions de sécurité requises, est suicidaire.
Et comme nous avons le devoir de les protéger et de pourvoir à leur apprentissage, ils seront tous recasés, notamment au niveau de l’école mère. Nous veillerons à ce qu’aucun enfant ne perde son année.
– Au regard de tous les dommages causés, avez-vous pris des dispositions pour sécuriser et reloger les populations impactées par le déguerpissement, puisque nous avons constaté qu’elles dorment à la belle étoile ?
Sur cette question, je vais vous rassurer. Des dispositions avaient déjà été prises.
Au niveau du Gouvernement, depuis que nous avons connu les successions d’inondations avec leurs cortèges de morts, le Gouvernement a pris son bâton de pèlerin pour sensibiliser les populations qui habitent les zones à risque à les quitter. Elles sont donc bel et bien informées et chacun de vous est témoin de cette campagne.
Maintenant que nous joignons l’acte à la parole, elles ne doivent pas être surprises. En tout état de cause, pour ces populations déguerpies dans le cadre de cette opération, humainement, nous réfléchissons à leur situation et nous verrons les actions à initier pour les soulager.
Toutefois, nous devons être fermes.
Par Charles K avec le DAA