Dernère publication
Infirmier diplômé d’État de promotion à la retraite, Salia Ouattara a publié le fruit de son étude sur le stress. L’auteur de ”Comment vaincre le stress” nous a accordé cette interview pour mieux expliquer sa pensée.
Pourquoi avez-vous écrit ”Comment vaincre le stress”?
J’ai écrit ‘’Comment vaincre le stress’’ parce que je suis, moi-même, un stressé. Vous savez, chaque individu a un niveau de susceptibilité par rapport à son environnement. Cette susceptibilité est due à l’émotion forte ressentie face aux situations qui sont suffisamment importantes. Ce qui m’a emmené à vouloir partager mon expérience avec vous. C’est pénible de vivre le stress, surtout le stress post-traumatique.
Comment définissez-vous le stress?
Le stress, c’est la réaction de l’individu face à l’adversité. Il y a un proverbe qui dit et je cite ”l’homme ne se révèle que devant l’adversité” fin de citation. Si avec les pressions de l’environnement, vous n’êtes pas capables de réagir, vous vous affaissez. Il faut donc forcément se battre avec ses moyens face aux flux du stress, des agressions de l’environnement.
Pensez-vous qu’il existe plusieurs variétés de stress?
Oui, il y a le stress normal qui est attaché à la conscience et le stress nocif qui vous détruit. Plus haut, je parlais de stress post-traumatique, lorsque vous vous trouvez devant une situation de grosse frayeur, cela vous laisse des traces. Et à partir de ce moment, quand vous revivez des situations similaires, vous vivez le stress post-traumatique qui est nocif et qui peut vous détruire.
Quelle est la différence entre le stress et l’hypocondrie évoquée dans votre œuvre?
L’hypocondrie est un état de personne névrosée, ayant vécu intensément une situation de stress n’arrivant plus à faire face à d’autres situations de stress, et tombe dans la déprime. Les dépressions qui systématisent vous conduisent dans des situations de névrose. C’est ce qui fait qu’on a des personnes qualifiées de paranoïaques et qui peinent à vivre dans la société.
Pourquoi affirmez-vous dans votre œuvre que l’hypocondrie est un conflit entre le médecin et le patient?
Quand vous êtes névrosé, je le disais, vous êtes faible et tout le temps malade, vous allez de médecin en médecin à tel point que lorsque le médecin vous voit venir, il se cache. L’hypocondrie, ce sont ces parties au niveau de l’abdomen où le mal-être intérieur s’exprime. Ce qui fait qu’on a souvent mal par ci ou par là et on ne trouve jamais la bonne médication.
Quelles sont les solutions que vous proposez pour guérir du stress ?
Cela peut être possible par le souffle et le soupir. Quand vous êtes en face d’un individu et que vous communiquez avec cette personne, vous remarquez qu’à un certain moment la personne inspire ou soupire. On inspire lorsqu’on est face à une préoccupation, l’inspiration annonce donc un combat à mener qu’on veut surmonter et lorsqu’on arrive à remporter ce combat, l’on soupire pour marquer le soulagement, la victoire.
D’où, vient l’utilisation du terme ”Rocking-chair” pour soigner le stress?
Le Rocking-chair est l’instrument que j’ai essayé d’imaginer pour transmettre à l’autre, mon expérience car ayant connu certains moments de difficiles dans ma vie. Dans mon combat, je me suis rendu compte qu’en faisant le vide en moi, cela m’a permis de soigner le stress. Mieux, j’ai trouvé dernièrement, en 2019-2020, que dans l’être humain, Dieu a mis quelque chose pour soigner le stress, les peines et les meurtrissures qui est tout autre que la respiration que nous observons chez les tout-petits après avoir longuement pleuré.
Comment fait celui qui n’a pas de ”Rocking-chair” pour guérir de son stress?
Pour celui-ci, c’est aussi très simple d’en guérir, il suffit de s’assoir en position lotus, faire le mouvement va-et-vient que vous retrouvez chez les Juifs quand ils sont devant le mur de Lamentation ou qu’on trouve également chez les musulmans lors de la prière, aussi les inclinations. Ce sont des éléments qui soignent entre autres le stress, les peines et les meurtrissures. Notons que si on n’arrive pas à surmonter ces différents maux, on est comme des personnes mortes.
Quel était votre objectif en écrivant cet ouvrage?
L’objectif, c’est le partage. Lorsque vous êtes à la tête d’une expérience qui vous a fait du bien à tel point que les gens s’étonnent de me voir en pleine forme malgré mon âge assez avancé et toutes les difficultés que je rencontre dans ma vie, j’ai quand même tenu bon et c’est ça mon combat contre les peines, les meurtrissures et les frustrations qui nous entourent.
Quel message avez-vous à lancer à la population, plus précisément à la jeunesse ?
Les jeunes ont des problèmes parce que la vie devient difficile pour les parents. Donc, difficile pour leurs enfants et lorsqu’on n’a plus de repère face aux difficultés de la vie, le refuge doit être la religion pour apprendre aux enfants à résister à l’adversité, leur apprendre à faire face aux difficultés et à ne pas céder aux plaisirs. L’image qui est à la page 12 nous montre bien l’homme équilibré qui sait faire face aux plaisirs de la chaire qui peuvent le détruire
Réalisée par M. Ouattara