Joël N’Guessan (Membre du bureau politique du Rhdp) : “On ne peut que se réjouir de cette décision prise par la Cpi, (…) la justice ivoirienne va jouer son rôle”

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« Il y a une chose qui est sûr, c’est qu’aucun Ivoirien ne souhaite qu’un autre soit à l’extérieur. C’est notre Constitution qui le dit. Et franchement je peux vous dire, qu’on soit du parti au pouvoir ou de l’opposition, on ne peut que se réjouir de cette décision prise par la Cour pénale internationale ». C’est ce qu’a déclaré l’ex ministre Joel N’Guessan, cadre du Rhdp sur France 24 le mercredi 31 mars 2021 suite à l’acquittement de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et le président du Cojep Charles Blé Goudé par la Cpi

« Il y a une chose qui est sûr, c’est qu’aucun Ivoirien ne souhaite qu’un autre soit à l’extérieur. C’est notre Constitution qui le dit. Et franchement je peux vous dire, qu’on soit du parti au pouvoir ou de l’opposition, on ne peut que se réjouir de cette décision prise par la Cour pénale internationale. Il n’y a pas des vainqueurs ni des vaincus. Par contre, ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’il y a quelque part des victimes dont il faudra tenir compte. C’est pour cela que pour nous, au Rhdp, nous estimons que cet acquittement va ouvrir la voie vers la repentance. Parce que, s’il n’y a pas de repentance pour ce qui s’est passé en 2010-2011, il est à craindre que plus tard, par rapport à d’autres types d’événements, cela se répète. Monsieur Gbagbo et monsieur Blé Goudé qui ont été acquittés, éventuellement, on se réjouit pour la Côte d’Ivoire que cela se soit passé. Une fois qu’ils vont rentrer, qu’ils se mettent dans une posture de repentance. C’est le plus important. Il n’y a pas de réconciliation, de pardon s’il n’y a pas de repentance. Parce que vous vous doutez bien que les 3 mille morts ne sont pas morts au hasard. Justement, il y a un procès qui a commencé par rapport au massacre de Duekoué. Cette expression prononcée par les journalistes, justice des vainqueurs, souvenez-vous, il n’y a jamais eu au procès de Nuremberg ceux qui ont jeté la bombe sur Hiroshima et Nahasaki, ils n’ont pas été dans le banc des accusés. Donc, je ne voudrais entendre cela. Mais je vous dis entre Ivoiriens, nous devons tous apprendre à nous repentir de ce qui s’ est passé et reconnaître, chacun, ce que chacun a eu à faire. Et c’est ça qui va être la base de notre véritable réconciliation. Mais, si on n’admet pas que nous on doit se repentir de ce que nous avons eu à poser comme acte que ce soit à gauche ou à droite, si n’y a pas ça dans nos cœurs, ça ne sert à rien », a déclaré Joel N’Guessan . Il a ajouté : « Il faut qu’il rentre dans son pays et que la justice joue son rôle. De la même manière que la Cour pénale internationale a joué son rôle, la justice ivoirienne va jouer son rôle. Maintenant, s’il faut que le président de la République Alassane Ouattara, jugeant de son droit et notre parlement, jugeant de leurs droits, décident qu’il faut une amnistie pour qu’on passe l’éponge et qu’on termine avec cette phase honteuse qu’on aurait jamais du connaître dans notre pays, il n’y a pas de problème. Les Ivoiriens seront tous unanimes de demander au Président Alassane Ouattara de prendre cette décision soit de grâce ou bien demander à notre Assemblée nationale d’utiliser ce qu’on appelle l’amnistie pour qu’on mette fin. Mais, je le répète : tant qu’il n’y a pas de repentance, tant qu’il y a des individus qui considèrent qu’ils n’ont rien fait alors qu’il y a eu 3 mille morts, vous comprenez que demain ce sont des amnisties politiques qui n’auront aucun impact sur la réconciliation réelle sur les Ivoiriens».

J-H K Sur France 24

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