Dernère publication
Son Excellence, le Président Alassane OUATTARA, au sortir de sa dernière audience avec le Président Français Emmanuel MACRON, le lundi 12 novembre 2018, répondant à une question d’un journaliste sur la vie politique en Côte d’Ivoire a dit ceci :
« Il n’y a pas de crispation politique dans mon pays. Le RHDP a gagné 125 communes sur 200. Dans quelques communes, il y a eu certes des difficultés. Cela se passe aussi en France comme partout ailleurs. Ce n’est donc pas une crispation ». « Il y a des personnes quand elles gagnent, tout va bien, mais quand elles perdent, rien ne va plus ».
Effectivement, il y a des personnes qui acceptent difficilement leurs défaites après des élections. Nous avons tous été témoins des actes anti démocratiques posés par des personnes déclarées perdantes par la CEI au lendemain des élections municipales et régionales du 13 octobre dernier. Pourquoi ces derniers ont jugé intelligent de pousser leurs partisans à descendre dans la rue ? Etait-il nécessaire de demander aux jeunes d’aller insulter le roi Tanoé à Grand-Bassam, surtout au moment où il recevait la Gouverneur Général du Canada ? Quelle est cette nouvelle génération d’hommes politiques qui est incapable de s’en remettre aux Institutions établies de la République pour arbitrer les litiges suite à des élections et qui préfère créer le désordre social et la chienlit pour se faire entendre ?
Nous apprenons que, pendant que les magistrats de la Chambre Administrative de la Cour Suprême travaillent d’arrache-pied pour éplucher et statuer en dernier ressort sur les recours relatifs aux dernières élections locales, que des groupuscules se constituent pour contester d’avance les résultats qui sortiront des travaux des magistrats. Les frustrés du PDCI ont animé une conférence de presse le mercredi 14 novembre 2018. On nous dit que certains avocats français que le PDCI a préféré aux avocats ivoiriens vont intervenir pour donner leur opinion sur les recours. A ce niveau, l’on est en droit de nous poser des questions fondamentales pour remettre les choses en place dans nos esprits et nos raisonnements.
Qui peut prétendre être frustrés avant le verdict de la Chambre Administrative de la Cour Suprême ? Quelle est cette frustration par anticipation ?
Que viennent faire des avocats d’origine française (fraichement importés de l’hexagone par les ultras du PDCI) dans le traitement des recours surtout qu’ils n’ont aucun droit ni possibilité d’interférer ou d’agir sur les analyses et délibérations des magistrats de la Chambre Administrative de la Cours Suprême ?
La Cour Suprême est la dernière instance juridictionnelle de notre pays comme en France. Elle décide en toute indépendance sans immixtion des chapelles politiques. Nos magistrats ivoiriens de la Cour Suprême ont des compétences prouvées et avérées sur les sujets qui sont soumis à leur analyse. Il est illusoire de penser que des juristes ou avocats payés (à plusieurs milliers d’euros par le PDCI pour mousser politiquement le dossier du contentieux électoral) puissent influencer nos magistrats dont les compétences sont largement au-dessus de ces derniers qui ont été importés de France.
Pour conclure, arrêtons nos gesticulations politiques et attendons les résultats de la Cour Suprême. Nous avons tous l’obligation de nous plier à sa décision si nous pensons avoir un minimum de décence politique. La maturité politique c’est aussi cela.
Le Ministre Joël N’GUESSAN
Vice-Président du RDR chargé de la Région du Bélier et du District Autonome de Yamoussoukro