Dernère publication
Le vendredi 18 octobre 2019, s’il était en vie, le président Félix Houphouët-Boigny aurait eu 114 ans. Pour commémorer la date de sa naissance, la Fondation qui porte son nom a organisé une série d’activités pour lui rendre hommage. Le jeudi 17 octobre 2019, début de ces festivités, dénommé journée d’étude a été meublé par deux panels portant sur le thème : « Félix Houphouët-Boigny, l’homme de culture et Félix Houphouët-Boigny, le panafricaniste ».
Niamkey Koffi Robert, président scientifique de cette journée a indiqué que l’exemplarité de la vie de Houphouët-Boigny apparaît comme un symbole. Car, les immenses œuvres de Houphouët-Boigny constituent des repères pour la Côte d’Ivoire. Abordant le thème principal du jour, l’universitaire a fait savoir à son auditoire que Félix Houphouët-Boigny est à la fois un homme de culture mais également un panafricaniste contrairement à l’image Epinal qu’on a voulu lui collée, en le traitant de fossoyeur de l’unité africaine, un des artisans de la balkanisation des États africains. Pour lui, cela est essentiellement erroné. « Pour Félix Houphouët-Boigny , l’histoire de l’Afrique nous enseigne, son instrument de libération des peuples noirs , ce fut non pas le PDCI mais le RDA .Il a conçu le PDCI comme un outil de libération des ivoiriens , des peuples de la colonie de Côte d’Ivoire .Mais quelques jours après , il a compris que la Côte d’Ivoire ne pouvait pas être un oasis de liberté dans un océan d’esclavage. C’est ainsi que le RDA fut créé comme un parti panafricain, pour la libération des peuples noirs .Mais, enfin de parcours, l’incompréhension s’est installée et l’on a pensé que Félix Houphouët-Boigny était un anti-panafricaniste. Or, il avait une vision plus pragmatique, plus pratique liée à ce qu’il a appelé l’école de la vie. Qui fait qu’il s’opposait à la position théorique, idéologique et abstrait de Senghor. Pour les fédéralistes à la N’Kruman, l’Afrique devait constituer une unité, un seul État avec une seule citoyenneté. Pour Houphouët-Boigny, ce n’était pas cela. Pour lui, le fédéralisme qu’il prônait, était une fédération à diffusion par cercle concentré. C’est pourquoi, il a pensé qu’à côté de l’OUA, il fallait créer l’entente, la CEDEAO, l’OCAB…etc » a-t-il fait savoir. Il a relevé également l’étendue de la connaissance du monde moderne, de l’histoire ancienne de ce grand homme d’État.
Selon lui, comme tout savant « C’est un homme qui a fait le choix de la transformation de la nature, de son environnement, la transformation de l’homme. Il est un bâtisseur d’homme et tout philosophe se présente comme un bâtisseur d’homme. Artisan pour faire de l’homme une œuvre esthétique. Ce fut là un souci pour Houphouët-Boigny »
Jean Noël Loucou, Secrétaire Général de la Fondation Félix Houphouët-Boigny a, à l’occasion ,précisé qu’outre la célébration du cent quatorzième (114) anniversaire de la naissance du président Félix Houphouët Boigny , son institution célèbre en cette année 2019 deux évènements majeurs . À savoir le trentième anniversaire du congrès sur la paix dans l’esprit des hommes tenu à Yamoussoukro et qui a vu naître le concept de culture de la paix et le trentième anniversaire de la création du prix Félix Houphouët-Boigny-UNESCO pour la recherche de la paix qui a distingué cette année le premier ministre éthiopien Abiyi Mohamed avant qu’il ne reçoive le Prix Nobel de la paix 2019 . Il a rappelé que chaque 18 octobre est marqué au niveau de la Fondation Houphouët-Boigny par des manifestations scientifique, religieuse et festive .Ainsi que la remise, depuis 2018, du prix Félix Houphouët-Boigny de la recherche.
Anne Lemaistre, représentante du bureau UNESCO Abidjan a, pour sa part, souhaité que l’année 2020 soit proclamée en Côte d’Ivoire, l’année de la culture de la paix. Le secrétaire exécutif du PDCI-RDA, Maurice K Guikahué a rehaussé de sa présence cette cérémonie d’ouverture.
Harry Diallo à Yamoussoukro