Kinshasa et Libreville Pourquoi Sassou N’guesso et Idriss Deby ont-ils été “refusés” comme médiateurs ?

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Sassou N’guesso, président de le République du Congo Brazzaville et Idriss Deby de la République du Tchad ont voulu chacun instaurer une assurance politique à Kinshasa et Libreville. Très vite, la médiation des deux présidents n’a pas été aperçue comme crédible. Mal argumentée par les Africains eux-mêmes. A l’origine, Idriss Deby, président de la République du Tchad, n’a voulu instaurer aucune séance de dialogue avec ses opposants, avant, pendant, et après l’élection présidentielle. Il gagne une élection toujours contestée, face à plusieurs candidats. Idriss Deby gagne une élection, où les militaires soupçonnés d’avoir voté contre lui n’ont plus regagné les casernes. Puis Idriss Deby président de l’Union Africaine ne fait pas le poids, quand on détaille sa gestion économique, politique à la tête du Tchad, et sa co-gestion du même pays avec Hissène Habré déjà jugé au Sénégal pour crimes contre l’humanité. La République Gabonaise sait que Idriss Deby ‘’employé’’ de Hissène Habré porte les mêmes marques. Mais, il n’a jamais adopté un changement d’attitude de regret pour Hissène Habré. Que pouvait dire Idriss Deby à Jean Ping et Ali Bongo qui, tous deux officient dans la même situation politique à N’djamena ? Difficile mission pour Idriss Deby pour assurer une médiation réussie à Libreville, pour une couverture de confiance dans la classe politique gabonaise. Sassou N’guesso voulait en faire autant à Kinshasa. Mais le Congolais a les mêmes marques politiques peu crédibles. Sa médiation a rencontré d’énormes sentiments de peur, et son initiative a été rejetée par l’opposition radicale qui se souvient de la catastrophe démocratique, à partir du referendum et du scrutin présidentiel, où les résultats proclamés sont restés insatisfaisants. Les Congolais savent que Sassou N’guesso ne pouvait plus briguer un autre mandat. Il avait atteint toutes les lignes rouges constitutionnelles. Sassou N’guesso les a violées… sans regret. Que peut-il dire à Joseph Kabila pour raison de lignes rouges constitutionnelles, ne peut briguer un troisième mandat ? C’est en cette situation de mensonges politiques, en forme d’impasse démocratique que Sassou N’guesso n’a pas été ‘’écouté’’ à Kinshasa. Faut-il en rire ou en pleurer ? La réponse est simple : il y a une hantise de discrédit dans la médiation africaine doublée d’une perte de confiance envers des comportements politiques et démocratiques des chefs d’Etat d’Afrique.
Ben Ismael

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