Dernère publication
‘’La Côte d’Ivoire musicale- De l’indépendance à nos jours’’ est un livre écrit par le batteur Djabo Steck (N’Doumi K. Raymond). Sorti le 29 novembre 2021 chez GNK Impression, l’ouvrage compte 244 pages, toutes illustrées et écrit dans un français facile accessible à tous.
Les pionniers de la musique ivoirienne
Cet ouvrage est un panorama qui présente une rare radiographie de la musique en Côte d’Ivoire depuis 1960 et ses principaux acteurs qui sont Amédée Pierre (Nahoumou Digbeu Amédée), Mamadou Doumbia (Mouhamadou Bachirou Doumbia), Nemlin Fax Clark (Hine Robert Nemlin Clarck), Ernesto Djédjé (Loué Djédjé Ernest), François Lougah (Dago Gnaoua Grégoire), Assalé Best (Koffi Assalé André), Katy Loba (Ossadji Gbanh Loba Catherine), des deux Comoé (Madiara et Mariam), Aïcha Koné(Koné Maïssata), Bailly Spinto (Gallé Bailly Sylvestre), Daouda, le sentimental (Daouda Koné) pour ne citer que ces quelques grands noms qui ont marqué de leur doigté les sonorités ivoiriennes d’Ouest à l’Est et du Nord au Sud en passant par le Centre.
Panthéon de l’histoire musicale
Par cette œuvre livresque, l’auteur Djabo Steck fait entrer tous ces grands serviteurs de la musique ivoirienne dans le panthéon de l’histoire où leur mémoire restera gravée à jamais. Le livre est divisé en cinq (5) grandes parties que sont ‘’ Les pionniers’’, ‘’ Les successeurs des pionniers’’, ‘’ Les descendants et les héritiers d’Amédée Pierre’’, ‘’ Les pionniers et les amazones de l’Orti’’ et ‘’Les Parisiens”.
Origine du conflit Amédée Pierre-Ernesto Djédjé
L’auteur raconte des anecdotes vécues par certains artistes comme Ernesto Djédjé qui a été chassé de la scène en 1972 par Amédée Pierre à l’Oasis du désert (Ndrl : Treichville non loin de Ivosep) parce qu’il lui avait volé la vedette lors d’une petite prestation. Et depuis ce temps, ces artistes se lançaient des piques empreintes de métaphores à travers leurs chansons. Djabo Steck ou ‘’La légende vivante’’ rappelle les noms des grands groupes musicaux de la Côte d’Ivoire tels que les ‘’New System Pop’’, ‘’ Les Djinahouroux’’, ‘’Ivoiry’s band’’,
Les Bozambo’’, ‘’Les Ziglibithiens’’, ‘’ Mewlssels’’, ‘’ L’orchestre de l’entente’’, ‘’Ivoiro stars’’ et ‘’ L’Orchestre de la Rti(Orti)’’.
Influences venues de Londres
Djabo Steck a révélé que Paris, capitale de la mode vestimentaire, cède sa place dans les années 60-70 à Londres ; le swinging London devient la référence de beaucoup de tendances. L’auteur indique que la musique Pop anglo-saxonne influencera au même titre aussi bien les comportements vestimentaires que la musique-Yéyé en France. Les pantalons à pattes d’éléphant en Côte d’Ivoire, les gros bas relevés, les chemises à fleurs, les cols roulés et les cols-Mao vont faire partie de la mode en vogue dans les milieux artistiques ivoiriens et imités par les fans.
N’Doumi K. Raymond dit Djabo Steck est historien de formation. Professeur de l’histoire de la musique ivoirienne et africaine contemporaine, il fut enseignant à l’Institut Supérieur des Arts et de l’Action culturelle (Insaac). Auteur-compositeur-interprète-instrumentiste-arrangeur et producteur, l’artiste est actuellement membre du Conseil de gestion du Burida (Coger), président de la commission d’identification des œuvres musicales du Burida et président de l’union nationale des artistes pionniers de Côte d’Ivoire. Aussi, il est consultant et animateur à la Radiotélévision Ivoirienne (Rti).
La première de couverture du livre ‘’La Côte d’Ivoire musicale- De l’indépendance à nos jours’’ est aux couleurs orange-blanc-vert avec les effigies de Allah Thérèse, Ernesto Djedjé, Lougah François, Mamadou Doumbia, Anouma Brou Félix et Zakri Noël dans une carte de Côte d’Ivoire. Il y a également une clé de sol dans une gamme à la première de couverture.
Mamadou Ouattara