Lutte contre les substances et méthodes interdites- Des experts en réflexion pour trouver des solutions

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Des experts en réflexion sur la lutte contre la consommation des substances et méthodes interdites

Dernère publication

La cérémonie du forum national multipartite sur les substances et méthodes interdites en Côte d’Ivoire a eu lieu le mercredi 15 mai 2024 au siège du Conseil Économique Social, Environnemental et Culturel (Cesec) d’Abidjan-Plateau.

Selon les initiateurs, ce forum s’inscrit dans une démarche de partenariat et de coopération entre les différentes parties prenantes, avec le soutien de l’Unesco, l’Onudc, le Cesec, la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, du Sénat et de l’Assemblée nationale. Cette initiative constitue une étape importante dans le processus de mise en œuvre de la stratégie intégrée de lutte contre l’utilisation de ces substances en Côte d’Ivoire, visant à promouvoir la sécurité et le bien-être de la population ivoirienne. L’objectif est de renforcer la lutte contre l’utilisation des substances et méthodes interdites en Côte d’Ivoire en développant des mesures concrètes et des mécanismes efficaces de prévention, de répression et de sensibilisation, dans le but de promouvoir la santé, la sécurité et le bien-être de la population ivoirienne.

Pr Kouman Yao Ronsard, secrétaire général du comité interministériel de lutte antidrogue, a déclaré que le trafic et la consommation illicites de drogues découlant de vastes réseaux transnationaux dénaturent et déstructurent les États en gangrénant leurs économies. Malgré les efforts de l’État, en vue de réduire l’offre, les trafiquants utilisent des moyens de dissimulation et de traversée de plus en plus ingénieux en complicité de certaines populations, communautés ou agents pour contourner les services de répression. L’usage des substances psychoactives occasionne une rupture sociale, des décrochages scolaires, des suicides, des violences diverses et des troubles du comportement liés aux addictions. « De janvier 2018 au 31 décembre 2022, ce sont 148,993 tonnes de drogue saisies par l’État de Côte d’Ivoire, dont 67,619 tonnes de cannabis, 7,206 tonnes de cocaïne et 81,374 tonnes d’Héroïne. En outre, 1607,027 tonnes de Médicaments de Qualité Inférieure et Falsifiés (MQIF) ont été également saisies. Par ailleurs, durant la même période, ce sont 5822 fumoirs détruits et démantelés avec 11 591 personnes déférées. De mai 2022 à décembre 2022, sur 2262 patients reçus en consultation, 97% résidaient en zone urbaine et 1564 soit 69.14% présentaient des comorbidités psychiatriques. Plus de la moitié des patients (58.24%) souffraient de troubles psychotiques et délirants durant le 1er trimestre de l’année 2023, ce sont : 1224 patients pris en charge dans les centres de traitement des troubles liés à l’usage de la drogue dont l’âge varie entre 15 et 65 ans enregistrant 9,23% de mineurs de moins de 19 ans. Le cannabis constitue la principale drogue consommée (40,52%), suivi de l’alcool (21,32%), de l’héroïne (8%).

Marcellin Dally, secrétaire exécutif de la convention internationale de lutte contre le dopage à l’Unesco, a fait savoir que la situation de l’utilisation des substances et méthodes prohibées en Côte d’Ivoire suscite une réelle inquiétude, notamment en ce qui concerne la jeunesse et ses conséquences préjudiciables sur la santé publique, la sécurité et le bien-être de la société. Dans ce contexte, l’organisation d’un Forum National sur les Substances et Méthodes Interdites s’impose comme une plateforme d’échanges et d’actions visant à

à consolider les conclusions et recommandations de la table ronde, et à renforcer les mesures de prévention, de répression et de sensibilisation à l’échelle nationale pour faire face à ces défis en Côte d’Ivoire.

Touré Abdoulaye avec A. Traoré

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