Dernère publication
La vie diplomatique de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) est une nébuleuse plongée dans une confusion politique et sécuritaire. Le tout dans un style pervers et une démarche calamiteuse du Conseil de sécurité dans le règlement des conflits dans le monde. Disons tout haut que l’Onu est à bout de souffle 70 ans après sa création. S’ajoute une injustice de l’accès des pays africains au Conseil de sécurité. À chaque assemblée générale de l’Onu, tout le monde se dit troublé par la mainmise des grandes puissances sur son fonctionnement et sur son Conseil de sécurité, surtout la représentativité du continent africain. Cette situation frelatée ne trouble pas le sommeil des 192 pays membres de l’Organisation des Nations-Unies.
Mais question : qui refuse les reformes de l’Onu et de son Conseil de sécurité ? L’on peine à croire que c’est la France, la Chine, la Russie qui ont des différences diplomatiques ou économiques cachées dans le monde, et sous une couche de graisse consensuelle qui acceptent difficilement une réforme de l’Onu. L’Afrique, continent de 54 pays est le ‘’mal aimé’’ de cette élimination politiquement correcte pour la Chine, la Russie, la France. À ce jour, l’Onu restera une légitimité d’argile. Au Conseil de sécurité, l’Afrique n’a pas sa place. L’humeur devient maussade pour les 54 pays du continent. Depuis près de 70 ans, la réforme de l’Onu tourne à vide. Elle est confrontée à l’intervention de ceux qui ‘’payent’’ gros et qui appuient toutes leurs stratégies sur la puissance et la crédibilité de leur pays, et qui ne cessent de dénoncer l’instabilité des autres pays. Au Conseil de sécurité, les mots ont leur place, un sens. Les 5 membres se justifient dans la pensée, pas dans le réel. Ce flottement de l’Onu marque de fond et fait mal à l’Afrique. C’est exactement ce que nous vivons depuis la création de l’Onu, il y a 70 ans.
Ben Ismaël