Dernère publication
C’est clair que les gardiens de la tradition en Côte d’Ivoire ne sont pas contents de ceux qui appellent au boycott , ni de ceux qui appellent à voter contre la nouvelle constitution.
On peut même dire qu’ils sont très fâchés et qu’ils l’ont fait savoir hier. ( NDLR le Lundi 24 octobre 2016 à Yamoussoukro )
Concernant le boycott et le refus du référendum prônée des acteurs politiques , leur porte-parole s’est interrogé en ces termes : ” Pourquoi mettre tant de barrières au droit du peuple d’aller au vote pour exprimer sa volonté “.
En clair les Rois et chefs traditionnels ne souhaitent pas seulement dire Oui, ils auraient souhaité que ceux qui ne sont pas d’accord se mobilisent pour dire Non, au lieu de s’activer pour faire barrage au référendum , expression de la volonté de peuple souverain.
Si les activistes du boycott qui rêvent d’insurrection et de soulèvement populaire , ont eu droit à une interpellation directe , par contre aucun mot n’a été dit au sujet des citoyens qui estiment que la chambre des Rois ne sert à rien, et qu’elle ne méritait pas d’être “constitutionnaliseé” .
Certains commentateurs avaient même contesté violemment le droit et la possibilité que la nouvelle constitution offre aux représentants traditionnels des populations, de co administrer le territoire , craignant selon eux des conflits de compétences avec l’administration officielle , la création de sièges imaginaire de royauté….
Le silence sur la question à Yamoussoukro , n’empêche pas de faire savoir que , selon des informations recueillies , les gardiens de nos traditions , ont été très vexés par ces réactions perçues aussi bien comme un mépris qu’une insulte inacceptable , pour les traditions.
Il est clair que le taux de participation et le degré d’adhésion du peuple au projet de constitution, aideront à avoir une idée de l’impact ou de la contribution des chefs et rois traditionnels, dans le processus de l’avènement de la troisième République.
Pour l’heure, plusieurs observateurs retiennent le carton rouge sorti contre le camp du boycott qui est assimilé au camp du refus de la paix, et du refus de la cohésion, au refus de la liberté d’expression, de la liberté du vote, et de la démocratie, à cause des ” barrières au droit du peuple d’aller voter pour exprimer sa volonté “.
Tout est clairement dit, dans cette interrogation – interpellation ( ” Pourquoi mettre tant de barrières au droit du peuple d’aller au vote pour exprimer sa volonté ” ) qui dans le contexte actuel, tombera forcément dans des oreilles de sourds.
Charles Kouassi