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La Centrale Syndicale Agricole de Côte d’Ivoire (Cesaci) a tenu un point de presse le samedi 4 janvier 2025, à Abidjan, dans un hôtel de la place. L’objectif de cette rencontre était d’apporter un démenti catégorique suite à la déclaration de soutien de la Cesaci à Siaka Diakité pour le poste de président de l’Organisation Interprofessionnelle du Café-Cacao (Oia), faite par son président Seydou Kiebre et certains membres du bureau le jeudi 2 janvier 2025.
À cet effet, Alokoua Roland Verdier, vice-président de la zone centre, a présenté ses meilleurs vœux aux producteurs agricoles de Côte d’Ivoire, au Chef de l’État Alassane Ouattara, ainsi qu’au ministre de tutelle, Kobenan Kouassi Adjoumani. Il a ensuite souligné que toute décision prise par certains membres devrait être discutée au préalable au sein du Bureau Exécutif National (Ben) avant d’être communiquée à l’ensemble des producteurs.
Pour lui, certains de leurs camarades se sont rendus coupables de violations des textes en vigueur. « Les syndicats ne font pas partie des organisations sollicitées pour la mise en place de l’Oia. Donc, la Cesaci, dans son expression actuelle, est fermée. Comment peut-on parler de soutien à une candidature ? Le comité d’organisation de l’Oia n’a jusqu’à ce jour déclaré aucune candidature officielle, bien qu’il y ait des velléités de candidature qui circulent. De plus, Siaka Diakité n’a pas encore annoncé sa candidature, et aucun collège des producteurs n’est encore mis en place. Nous comprenons difficilement cette précipitation de nos camarades », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que la déclaration du président et de son entourage n’engage que leurs auteurs et non l’ensemble des producteurs de Côte d’Ivoire. Mieux encore, après leur interpellation, le président s’est excusé auprès des autres membres du Ben pour cette démarche cavalière et solitaire.
En revanche, la Cesaci a félicité ses camarades pour leur volonté de solliciter une audience auprès du Chef de l’État afin de dynamiser la mise en place de l’Oia, qui reste à ce jour dans un statu quo total. Cette démarche est considérée comme la marque des vrais syndicalistes. C’est pourquoi la Cesaci invite le président à convoquer une réunion d’urgence du Ben pour travailler sur des points essentiels à leur survie, car ils estiment avoir longtemps mis de côté leur rôle de syndicalistes.
Mamadou Ouattara avec Cécile Mobio
