Dernère publication
« (…) A 5H du matin, maman est déjà partie au marché. Et, je me retrouvais avec les cousines de la cour et on partait à l’école et on se débrouillait ! Mais, une fillette de notre classe a été tuée devant par un automobiliste en allant à l’école N’Gokro. Je pense toujours à cela. Si j’étais un artiste, j’allais chanter. Si, j’étais un homme du théâtre, j’allais faire une mise en scène et les gens allaient voir. » Ce témoignage est de Dr Kouamé Martin, président fondateur de l’ONG « Guide écoliers ».Une ONG qui œuvre depuis cette rentrée scolaire 2017-2018, dans la commune de la capitale politique ivoirienne, dans la sécurisation des écoliers, aux heures de pause. A en croire, Dr Kouamé Martin, le taux des accidents de circulation impliquant des élèves dans la ville de Yamoussoukro, ces trois dernières années est très élevé. De 2015 à 2017, l’on a enregistré 226 accidents impliquant des élèves, dont 9 décès. Chez les mômes de 0 à 12 ans, ce sont 78 accidentés avec 3 décès. Chez les enfants de 13 à 18 ans, ce sont 80 accidentés avec 4 décès. Chez les 19 ans et plus, l’on déplore 59 accidentés et 2 décès. Pour lui, il était plus nécessaire de trouver des solutions pour une réduction drastique de ces accidents. D’où la mise en place de son ONG. En année d’expérimentation, après une formation aux codes de la route, l’ONG a déployé 52 bénévoles devant toutes les écoles primaires de la commune et sur les carrefours jugés dangereux, jonchant ces écoles. Et depuis cette rentrée scolaire jusqu’à ce jour, Zéro accident. « Nous sommes à toutes les grandes artères que les écoliers traversent pour se rendre à la maison ou à l’école. (…)Je demande aux autorités d’avoir un regard assez regardant sur cette activité. Ici, on dit, c’est le gouverneur, de l’autre côté, on dit c’est le maire ou même l’Oser. Pourtant, il n’en est rien, j’ai décidé moi-même avec mes propres moyens de porter secours aux écoliers. Il faut que cela soit clair. C’est l’œuvre d’un particulier qui a l’amour des enfants et c’est sur fonds propres. (…). » a-t-il lancé.
Harry Diallo, à Yamoussoukro