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Des associations de femmes ont annoncé des actions dans des villes frontalières du Nord de la Côte d’Ivoire afin de mener des initiatives en faveur de la prévention des conflits et du maintien de la paix.
À l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la paix, le samedi 21 septembre 2024, l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI) et des ONG féministes partenaires ont annoncé la tenue d’activités de sensibilisation dans les localités du Nord de la Côte d’Ivoire. Leur objectif est de réaliser un projet de sensibilisation destiné aux femmes, jeunes filles et adolescentes des zones frontalières avec le Mali et le Burkina Faso, qui sont confrontées à des difficultés liées au terrorisme et à l’extrémisme religieux.
« Nous avons cette activité pour présenter un projet qui sera lancé. Il s’agit du projet “Femmes, paix et sécurité”, qui vise à renforcer les capacités des femmes dans les régions frontalières du Nord de la Côte d’Ivoire. Elles seront formées en matière de résolution des conflits. Nous avons déjà un réseau de femmes médiatrices qui existe dans ces zones. Nous nous rendrons auprès de ces femmes pour renforcer leurs capacités. (…) Nous avons des défis financiers, mais grâce à l’apport de partenaires financiers, nous parvenons à surmonter ces obstacles. L’autre difficulté réside au niveau des populations elles-mêmes. Sur le terrain, elles ne sont pas toujours ouvertes à ce type de formations. C’est pourquoi nous sommes en partenariat avec les chefs de village, les guides religieux ainsi que les autorités politiques locales. Nous leur présentons le projet, et ils nous aident dans la sensibilisation sur ces thématiques », a expliqué Me Francine Aka Anghui, présidente de l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire.
Le projet, baptisé “Pour des agendas féministes, paix et sécurité – femmes de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, solidaires pour la paix”, est porté par l’ONG française Equipop et financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 4,75 millions d’euros (plus de 3,087 milliards de FCFA). Les délégations se rendront dans les districts du Denguelé, des Savanes et du Zanzan. Elles iront également dans la Vallée du Bandama. « Dans le Denguelé, des actions seront menées pour lutter contre l’orpaillage clandestin, une activité qui attire le terrorisme. Là-bas, comme dans les autres localités, nous allons sillonner les villages pour expliquer aux populations le bien-fondé du projet. Ensuite, nous organiserons des causeries-débats avec des femmes identifiées dans la mise en œuvre du projet, pour leur expliquer et les accompagner dans des actions sur le terrain afin de poursuivre la sensibilisation lorsque nous serons parties », a déclaré Ramatou Diero, point focal de l’AFJCI en Côte d’Ivoire pour Equipop.
Le projet est également financé dans cinq autres pays de l’Afrique de l’Ouest.
J-H Koffo