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Le directeur régional du Commerce et de l’Industrie de Bouaké, Mamadou Fadiga a supervisé l’incinération de plusieurs tonnes de denrées alimentaires prohibées, périmées ou corrompues le jeudi 6 juin 2024.
Cette opération a eu lieu au dépotoir d’ordures de Bôbô, à environ dix kilomètres de la ville sur l’axe Bouaké-Diabo, en présence des autorités sanitaires, administratives et coutumières. Les produits, d’une valeur marchande d’environ 50 millions de FCFA, ont été retirés du marché pour assurer une meilleure santé et sécurité alimentaire aux habitants de la région du Gbêkê, juste avant la fête de la Tabaski.
Fadiga Mamadou a précisé que ces produits ont été saisis et incinérés au cours de l’année 2023 et au début de l’année 2024. Il a rappelé que, conformément à la loi 2016-410 du 15 juin 2016 relative à la répression des fraudes, notamment dans son article 17, les produits prohibés, périmés et corrompus doivent être détruits. « Nos équipes ont retiré les produits impropres à la consommation sur les marchés et magasins. En conséquence, nous avons saisi une quinzaine de tonnes de produits prohibés, périmés ou corrompus, incluant des friandises, des boissons, des peintures et bien d’autres, » a-t-il expliqué.
Les consommateurs invités à la vigilance
Le directeur régional a exhorté les consommateurs à être vigilants et a mis en garde les commerçants contre les sanctions encourues pour la vente de produits prohibés ou périmés. Il a souligné la collaboration avec les associations de commerçants et les organisations professionnelles des consommateurs pour sensibiliser tant les commerçants que les consommateurs. « Nous avons mis en place une stratégie de surveillance permanente pour protéger la population. Nous demandons aux habitants de signaler toute anomalie, car la santé et la sécurité alimentaire de la population n’ont pas de prix. J’appelle les commerçants à être attentifs aux produits qu’ils vendent, car la recherche de profit ne doit pas les pousser à adopter des pratiques malhonnêtes. Je demande également aux consommateurs de ne pas privilégier les articles moins chers, » a-t-il déclaré.
Diaby Abdoulaye, représentant les consommateurs de la région du Gbêkê, a exhorté les commerçants à respecter strictement les dates de péremption des produits pour préserver la santé des consommateurs. « Nous demandons aux commerçants de ne pas inonder le marché avec des produits prohibés, périmés ou corrompus, car les populations aiment tout ce qui est moins cher. D’autres commerçants en profitent pour mettre des produits prohibés sur le marché. Nous leur demandons de mettre des produits de qualité pour que les populations mangent sainement et sereinement. Comme nous le savons, notre santé se trouve dans les assiettes, » a-t-il ajouté.
Nambacéré Joël
