Dernère publication
Michel Kafando ancien président de la transition burkinabè est le nouveau représentant des Nations-Unies au Burundi. Diplomate de carrière, Michel Kafando est à la recherche d’une issue heureuse à la crise burundaise. C’est le troisième mandat présidentiel de Pierre Nkurunziza contesté par une partie de la classe politique, la société civile, qui est à l’origine de ce conflit institutionnel. Michel Kafando peut-il réussir à offrir à la communauté internationale un rituel définitif accomplissant un coup d’arrêt aux hostilités constitutionnelles qui opposent Pierre Nkurunziza le président contesté à l’opposition politique burundaise. Dans ce pays des grands lacs, Michel Kafando est obligé de se donner un coup de peigne avant d’entrer en scène. Le Burundi, ce n’est pas le Burkina. Il faut le dire Pierre Nkurunziza est un ancien rebelle qui a accédé au pouvoir grâce à l’accord d’Arusha en Tanzanie. Et, depuis, Pierre Nkurunziza ne veut plus quitter le palais présidentiel de Bujumbura. Dans cette situation conflictuelle, le diplomate Michel Kafando a besoin de bien réajuster sa ‘’mise’’ des relations internationales et donner fière allure à sa mission de l’Onu au Burundi. Aussi, il doit opter pour des choix d’actions fructueuses entre deux « Burundi » politique. La gouvernance et la politique de réconciliation militaro-civile au Burkina a été une réussite. Mais, le Burundi n’est pas le Burkina. Le conflit constitutionnel burundais est un marché politique avec plus de « groupes » : le dossier des soldats qui ont voulu renverser Pierre Nkuruziza et les opposants qui se plaignent de l’attitude absurde de Pierre Nkurunziza. Le diplomate burkinabè est en face d’un pays qui refuse le simple principe de diagnostics. Michel Kafando est en face d’une vilaine mission diplomatique. Parce que, Pierre Nkurunziza veut supprimer les accords d’Arusha, pour une nouvelle constitution… un ‘’bouclier personnel » politique pour se maintenir au pouvoir. C’est un autre malheur politique que l’envoyé spécial de l’Onu doit régler pour éviter l’explosion de colère de la classe d’opposition politique du Burundi. Michel Kafanda doit-il dire durement ce qu’il pense de l’attitude du président Pierre Nkurunziza, avant de ‘’déraper’’ sur l’opposition et la société civile ? Au fond de lui-même, Michel Kafando, sait qu’il est dans une situation complexe et compliquée : impossible pour le diplomate burkinabè de reculer ou de jeter l’éponge. Aussi impossible pour le représentant de l’Onu de perdre sa crédibilité. Mais, à l’analyse, Michel Kafando n’est pas allé au Burundi pour se balader et s’amuser. Le représentant de l’Onu chez Pierre Nkurunziza est un diplomate de carrière. Sans doute qui encaisse mais cède rarement. Je sais que Michel Kafando est un modèle en diplomatie, qu’on ne se trompe pas . Mais, le Burundi dirigé par le Revérend Pierre Nkurunziza est un pays à l’histoire rebondissante, qu’on pourrait croire régler…facilement.
Ben Ismaël