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La capitale économique ivoirienne s’apprête à accueillir, les 11 et 12 février prochains, la première édition du Sommet sur les Investissements dans les Systèmes de Santé en Afrique (SISSA), selon une note reçue . Cet événement ambitionne de transformer les défis sanitaires en opportunités économiques en encourageant l’investissement privé dans la médecine sportive.
Pour l’initiatrice de l’événement, le Dr Laetitia Makita-Ngadi, cette approche vise à sortir du modèle traditionnel où la santé repose uniquement sur l’État, en favorisant l’investissement privé pour bâtir des systèmes de santé performants et durables. « Si nous voulons renforcer, dynamiser et exploiter pleinement le potentiel de l’industrie du sport, nous devons parallèlement développer la médecine sportive », a-t-elle souligné. Elle a ajouté : « Le Sissa 2025 vise ainsi à créer un cadre propice à la mobilisation de capitaux privés pour financer les infrastructures sportives et médicales, la recherche en médecine du sport et la formation des professionnels de santé. L’un des objectifs du sommet est également d’orienter les entreprises existantes vers des initiatives en lien avec la santé, notamment via leur politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (Rse). » Selon le Dr Laetitia Makita-Ngadi, l’Union africaine recommande aux États de consacrer 15 % de leur PIB à la santé, mais seuls l’Afrique du Sud et le Rwanda atteignent ce seuil. « Cet indicateur montre bien l’ampleur du travail à réaliser et l’importance de l’implication du secteur privé pour soutenir les États africains », a-t-elle précisé. Pour conclure, l’initiatrice du SISSA a rappelé que le marché mondial de la santé et du bien-être représente 3 500 milliards de dollars, alors que l’Afrique ne pèse qu’environ 100 milliards, un paradoxe, selon elle, malgré le fait qu’elle supporte l’une des charges de maladies les plus lourdes au monde.
Moustapha Ismaïla
