Sommés de quitter Adjamé – Le plaidoyer des commerçants de bétail

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Les commerçants de bétails sollicitent le soutien du Chef de l’État. Photo : Dr

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Les commerçants de bétail installés sur le site de l’ancienne casse d’Adjamé ont tenu une conférence de presse le mardi 5 novembre 2024, au parc à bétail d’Abidjan-Adjamé-Williamsville, pour solliciter le soutien du Président de la République, Alassane Ouattara.

Cette conférence de presse des acteurs du bétail fait suite à une mise en demeure du district autonome d’Abidjan, datée du 25 octobre 2024, leur ordonnant de libérer les parcs à bétail qu’ils occupent et de se rendre vers l’unique marché à bétail de la ville d’Abidjan, situé à Anyama. « Le Chef de l’État, à travers le ministère des Ressources animales et Halieutiques, nous a promis un abattoir ultra-moderne. Nous ne nous opposons pas à la décision gouvernementale, mais nous souhaitons une indulgence de la part du Chef de l’État et du gouvernement pour nous accompagner dans cette transition. Nous ne sommes pas des moutons pour qu’on nous chasse de cette façon », a déclaré Konaté Mamourou, l’un des porte-parole des commerçants. Il a insisté sur la nécessité de bénéficier de mesures d’accompagnement pour le transport des animaux, évoquant l’importance d’aménager le nouveau site afin d’assurer de bonnes conditions de vie pour les bêtes. Samaké Mohamed, président de la Fédération des commerçants de bétails de Côte d’Ivoire, a également appelé à la magnanimité du Président, soulignant l’importance de maintenir l’ordre et la paix pour exercer sereinement leurs activités.

Ould Ely Cheick, président des commerçants du marché, a rétorqué en affirmant que les commerçants ne peuvent se dresser contre l’État. « Quelle que soit la situation, nous soutenons la politique du Chef de l’État pour le bon fonctionnement du pays. Bien que nous soyons de petits artisans, nous contribuons à l’essor de l’économie de la Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté, tout en précisant qu’il n’y a aucun conflit entre les commerçants de bétails et les autorités. « Nous ne pouvons pas nous opposer à un État, cela n’est pas possible. Mais nous souhaitons que l’on nous mette dans de meilleures conditions de travail », a insisté Ould Ely Cheick, réitérant l’appel à un soutien gouvernemental pour mener à bien cette transition délicate.

Mamadou Ouattara avec A. Traoré

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