Stabilisation du cordon sableux de l’embouchure du fleuve Bandama-Pr Éric Djagoua explique ce qui retarde les travaux

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Pr Eric Djagoua explique ce qui retarde les travaux de stabilisation du cordon sableux de l’embouchure du fleuve Bandama entre la lagune et la mer dans le cadre du Programme de Protection du Littoral Ouest-Africain (Waca).

L’Atelier d’information et d’échanges avec la presse sur le Programme de Protection du Littoral Ouest-Africain (Waca) s’est tenu le jeudi 27 avril 2023 dans un hôtel d’Abidjan Cocody 7ème tranche.
Lors de cette rencontre avec la presse, le coordinateur adjoint du Programme de Protection du Littoral Ouest-Africain (Waca), le Pr Éric Djagoua a fait savoir que la zone côtière ouest-africaine est affectée par plusieurs phénomènes à savoir l’érosion côtière, la submersion marine. Ainsi, pour faire barrage à cette avancée de la mer, il propose de mettre en place de façon collégiale et synergique des moyens pour gérer la zone côtière. Selon le coordinateur adjoint du projet Waca, des travaux de stabilisation du cordon sableux de l’embouchure du fleuve Bandama entre la lagune et la mer, à la base de la très forte érosion côtière de Lahou-Kpanda, dans le département de Grand-Lahou, débuteront très bientôt. « Ces travaux, d’un coût de 30 milliards de francs Cfa financés par la Banque mondiale et divers bailleurs de fonds, permettront de déplacer l’embouchure du Bandama qui s’est elle-même déplacée sur trois kilomètres sous l’effet des activités humaines et naturelles. Les études de faisabilité menées par les experts du projet ont permis de comprendre les causes de ce phénomène quasiment unique, très complexe et de proposer la meilleure solution pour des activités des populations riveraines sans la menace de l’avancée de la mer », a expliqué Pr. Éric Djagoua. Par ailleurs, il a signalé que le coût des travaux de stabilisation du cordon sableux et de l’aménagement du littoral de Grand-Bassam est fixé à peu près de 22 milliards de francs Cfa.
Création d’une agence pour accélérer les travaux
Le coordinateur principal du projet Waca, Ochou Abé Delfin a confié que le début des travaux reste encore lié à la prise du décret de création d’une agence nationale de gestion intégrée du littoral (Anagil) en attente depuis 2019, pour la gestion non seulement du cas de Grand-Lahou, mais aussi de quatre cas critiques et de tous les risques éventuels sur l’ensemble du littoral, entre la frontière du Ghana et celle du Libéria. « Cette année, le gouvernement a inscrit la prise du décret de création d’une agence nationale de gestion intégrée du littoral (Anagil) dans sa feuille de route de 2023. Si on crée cette agence, tous les acquis du projet Waca et tout ce que nous allons faire en matière d’érosion côtière va être pérennisé. Sinon si le projet finit en 2025, et que cette agence n’est pas créée, vous n’allez plus voir de répondant. Or, si l’Anagil existe, elle va nous aider à rendre résilientes ces zones qui regroupent près de 30 % des populations », a-t-il expliqué. Le Programme de gestion du littoral ouest-africain (Waca) a pour but d’aider les pays à harmoniser leur gestion des infrastructures et des ressources naturelles afin d’accroître leur résilience au changement climatique en général, et à l’érosion côtière et aux inondations en particulier.

Olivier Dion avec A. Traoré (Stagiaire)

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