Université de Bouaké – Des étudiants partis de leurs chambres inquiets

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Préparation de la phase répressive de la Libération des chambres des cités universitaires de Bouaké. Photo : DR

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Après le début de la phase répressive de la libération des chambres et des sites illégalement occupés sur le campus de Cocody à Abidjan, c’était, le mercredi 9 octobre, au tour de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké de connaître cette opération.

La veille mardi 8 octobre 2024 , à quelques heures du lancement de cette opération, le chef de la cité du campus 2B, Tiotté Youssouf, avait adressé une note d’information pour prévenir l’ensemble des étudiants résidant dans les différentes cités universitaires de Bouaké. Cette annonce a provoqué un exode précipité de plusieurs étudiants illégalement logés, qui ont dû déménager dans la nuit.

Tout au long de la nuit, certains sites occupés illégalement sur les cités ont été rapidement libérés grâce à des tricycles. Les valises, matelas, ventilateurs et autres appareils ont trouvé une nouvelle destination avant le début de la phase répressive. Le quartier Adjeyaokro, majoritairement animé par des étudiants, situé à quelques mètres de la cité du campus 2, est devenu un endroit incontournable pour ceux qui attendaient une nouvelle solution d’hébergement.

C’est le cas d’une étudiante en lettres modernes, qui a souhaité garder l’anonymat. Résidant avec sa camarade à la cité du campus 2, elle a décidé de se rendre chez une connaissance dans le quartier Adjeyaokro, en raison de ses conditions de vie qui ne lui permettent pas de louer une petite chambre en ville. “Je vais rester chez cette camarade en attendant de trouver une meilleure solution. Actuellement, c’est difficile ; je ne peux pas me permettre un logement avec les prix élevés à Bouaké,” nous a-t-elle confié avec tristesse.

“Il est vraiment difficile pour certains étudiants qui n’ont pas de parents ici et qui ne connaissent pas bien la ville. Nous appelons les autorités à nous venir en aide,” a t- elle demandé

Alors que la rentrée universitaire a débuté le mois dernier, les étudiants récemment orientés dans cette université, qui trouvaient auparavant refuge chez des connaissances en cité, devront désormais faire face à de nouvelles difficultés liées à la vie universitaire.

Le pouvoir des syndicats étudiants, notamment la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) à Abidjan et le Comité des Élèves et Étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI) à Bouaké, est désormais sous le contrôle des autorités, en attendant que la lumière soit faite sur le décès de l’étudiant Agui Mars Aubin, surnommé “général sorcier”.

Nambacéré Joël

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